Afrique: Revue de presse de l'Afrique Francophone du 03 novembre 2025

Sahara occidental : Le Maroc obtient une victoire diplomatique à l’ONU
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi, une résolution reconnaissant le plan d’autonomie de Rabat comme la référence principale d’une recherche de solution à un conflit qui empoisonne la géopolitique du Maghreb.
Le Maroc a obtenu une victoire diplomatique, sinon éclatante, du moins significative, vendredi 31 octobre, lors du vote au Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution sur le Sahara occidental.
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Adopté par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions (Russie, Chine et Pakistan) – l’Algérie ayant refusé de participer au vote –, le texte, parrainé par les Etats-Unis et activement soutenu par la France, valide le plan d’autonomie de Rabat sur le territoire – revendiqué concurremment par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario – comme une référence centrale dans la recherche d’une solution à ce conflit qui empoisonne la géopolitique du Maghreb depuis un demi-siècle. (Source Le Monde Afrique)
L’Algérie minimise le vote dénonçant l’accord de 1968 avec la France
Le 30 octobre dernier, l’Assemblée nationale française a voté une résolution demandant au gouvernement français de dénoncer l’accord de 1968 régissant les conditions de séjour et de travail des Algériens en France. Pour le gouvernement d’Alger ce vote n’a aucune valeur, car c’est un accord intergouvernemental.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réagi, dimanche 02 novembre 2025, au vote de l’Assemblée nationale française sur la résolution du Rassemblement national visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968.
Dans une sortie médiatique, le chef de la diplomatie algérienne a estimé qu’il s’agissait d’une question « intérieure » à la France et « ne nous concerne pas pour le moment ». (Source Apanews)
Guinée-Bissau : Campagne tendue sous l’ombre d’un coup d’État déjoué
La campagne pour les élections générales en Guinée-Bissau, prévues pour le 23 novembre, s’est officiellement ouverte ce samedi dans un climat de forte tension politique et militaire. Quelque 860 000 électeurs sont appelés aux urnes pour élire un nouveau président et les 102 députés de l’Assemblée nationale.
Le coup d’envoi a été donné par le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, qui brigue un second mandat et a tenu son premier meeting à Bairro Ajuda. L’ambiance de carnaval de ce rassemblement contraste cependant avec les menaces qui pèsent sur la stabilité du pays, notamment l’annonce par l’armée d’une « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel » déjouée la veille. (Source Afrik.com)
Congo-Kinshasa: Suspension des activités de 12 partis politiques de l’opposition
Douze partis politiques de l’opposition ont été suspendus sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision est contenue dans un communiqué de presse publié le vendredi 31 octobre dernier par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Dans ce document, Jacquemain Shabani accuse ces formations politiques de violer les principes de consolidation de l’unité nationale, de préservation de la souveraineté de l’État congolais ainsi que de maintien de la sécurité et de l’intégrité du territoire. (Source Radio Okapi)
Nigeria : Donald Trump réitère ses menaces d’intervention militaire, Abuja propose une rencontre
Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé, dimanche 02 novembre, d’intervenir militairement au Nigeria, qu’il accuse de persécuter les chrétiens. Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a de son côté suggéré une rencontre “dans les prochains jours”, sans qu’aucune date ne soit encore fixée.
A bord d’Air Force One, Donald Trump a réaffirmé dimanche ses menaces d’intervention militaire au Nigeria, invoquant des “meurtres de chrétiens” qu’il attribue à des “terroristes islamistes”.
Face à ces déclarations explosives, la présidence nigériane a tenté d’apaiser les tensions. Daniel Bwala, conseiller en communication du président Bola Ahmed Tinubu, a rappelé sur le réseau X que : “Le président Trump a beaucoup aidé le Nigeria en autorisant la vente d’armes à ce pays, et le président Tinubu a su tirer parti de cette opportunité dans la lutte contre le terrorisme.” (Source Africa Radio)
Organisation régionale – Madagascar se retire de la présidence de la SADC
L’État malgache a annoncé qu’il se retire de la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Le pays, qui avait assumé cette fonction le 17 août lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, a précisé dans un communiqué de la Présidence de la Refondation de la République publié samedi que ce retrait était motivé par la situation politique actuelle.
« Les autorités malgaches souhaitent concentrer leurs efforts sur la réalisation des étapes liées au processus de refondation du pays », souligne le communiqué.
Contrairement à l’Union africaine, qui a déjà suspendu Madagascar de ses différentes instances, la SADC reste pour l’heure prudente vis-à-vis du pays. En 2009, cependant, elle faisait partie des organisations ayant décidé de suspendre la Grande-Île, qui n’a pu retrouver sa place au sein de l’organisation qu’en 2014. (Source L’Express de Madagascar)
Tanzanie : Des vols annulés à cause des violences post-électorales
Le calvaire des touristes bloqués à l’aéroport de Zanzibar en Tanzanie. De nombreux vols internationaux ont été annulés en raison des violences nées de la réélection contestée de la présidente Samia Suluhu Hassan avec plus de 97% des voix.
« Nous devons voyager de Zanzibar à Paris, mais nous ne pouvons pas parce que le vol de Zanzibar à Nairobi est annulé. Nous sommes donc coincés ici. Nous ne savons pas où loger, où dormir ce soir. Nous ne savons pas. Nous verrons bien.’’, raconte Irvine René, touriste français.
Ces infortunés n’attendent qu’une chose, le retour au bercail. Mais le climat politique demeure tendu en Tanzanie. Les autorités ont imposé un couvre-feu mercredi. (Source Africanews)
Au Cameroun, nouvelle opération ville morte
Pour protester contre « sa victoire volée », Issa Tchiroma Bakary appelle à une journée ville-mortes jusqu’au 5 novembre. Paul Biya, réélu pour un huitième mandat, devrait, lui, être investi cette semaine.
Dimanche (02.11) au soir, à Douala, la capitale économique du Cameroun, les stations-services et les agences de transports interurbains sont restées fermées et les taxis introuvables. Seuls les mototaxis et véhicules personnels circulaient.
Pendant ce temps, les boulangeries ne désemplissaient pas des clients qui se préparaient pour les villes mortes annoncées pour ce lundi. Des commerçants sont révoltés de ne pouvoir pas ouvrir boutique aujourd’hui, encore… (Source Deutsche Welle)
ATFS 2025 – L’Afrique réfléchit à Abidjan au financement du commerce à l’ère du protectionnisme
Du 4 au 6 novembre 2025, Abidjan sera la capitale africaine du commerce et de la finance à l’occasion du Afreximbank Trade Finance Seminar & Workshops (ATFS 2025). L’événement, organisé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) au Radisson Blu Hotel de l’aéroport d’Abidjan, réunira des centaines de décideurs, d’experts, de banquiers et d’innovateurs venus de tout le continent.
Placée sous le thème « Le financement du commerce à l’ère du protectionnisme : s’adapter à la reconfiguration des alliances mondiales », cette 25e édition offrira une plateforme de réflexion sur les défis et opportunités du financement du commerce dans un contexte mondial marqué par l’incertitude économique et géopolitique. (Source Fratmat)
Tour du Faso 2025 : Paul Daumont en apothéose à Ouagadougou
Le sprinter burkinabè Paul Daumont a remporté le 36e Tour international du Faso en remportant pour le prestige, la 10e et dernière étape entre Saponé et Ouagadougou (113,25km), finissant la compétition en apothéose, lui qui s’était déjà emparé du maillot jaune de leader depuis la 2e étape.
Le coup de pédale de Paul Daumont est irrésistible. Malgré le maillot jaune de leader sur les épaules, il va toujours au charbon pour défier la concurrence. Il ne pouvait donc pas laisser cette ultime occasion de faire briller son talent devant le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, venu assister au sprint final.
L’insatiable Paul Daumont a déclenché son sprint à 50m de la ligne d’arrivée pour battre le Malien Tiémoko Diamounténé qui avait gagné l’année dernière à la dernière étape, mais en l’absence du Burkinabè. Il a parcouru les 113,25km en 2h 30mn 05s, soit une moyenne de 45,275km/h et remporte les 10 secondes de bonification. (Source AIB)

