Burkina Faso: Les exploitants des substances de carrières s'approprient le nouveau code minier

Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a tenu une conférence de vulgarisation de la loi numéro 016-2024 / ALT portant code minier du Burkina Faso, auprès des exploitants des substances de carrières, jeudi 24 juillet 2025, à Ouagadougou

Bien que le sous-secteur des carrières connaisse une croissance considérable au Burkina Faso, il reste confronté à des défis majeurs tels que l’exploitation illégale, les sous-déclarations de la production et surtout la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires. C’est pour pallier cette méconnaissance des textes que le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, à travers la direction générale des carrières, a organisé une conférence de vulgarisation de la loi numéro 016-2024 / ALT portant code minier du Burkina Faso, auprès des exploitants des substances de carrières, jeudi 24 juillet 2025, à Ouagadougou.

Le chargé d’études, Patindé Alain Yaméogo, représentant le secrétaire général du ministère en charge des mines, a rappelé que le nouveau code minier adopté par l’Assemblée législative de Transition en 2024 s’inscrit dans une dynamique de réformes visant à renforcer la gouvernance du secteur minier. « Ce code vise également à promouvoir une exploitation rationnelle et durable des ressources naturelles et à garantir une meilleure redistribution des retombées économiques au profit des populations », a-t-il ajouté.

M.Yaméogo a soutenu, en outre, que les substances de carrières, longtemps considérées comme marginales, occupent désormais une place stratégique dans la politique minière nationale. « L’exploitation de ces substances joue un rôle déterminant dans l’aménagement urbain, les travaux publics et la création d’emplois directs et indirects, en particulier pour les jeunes. C’est pourquoi, il est impératif que les exploitants des substances de carrières maîtrisent les nouvelles dispositions juridiques, fiscales, techniques et environnementales introduites par ce nouveau code minier », a justifié M. Yaméogo.

Pour lui, cette conférence vise donc à informer de manière claire et accessible les promoteurs et acteurs du secteur des carrières sur leurs droits et obligations ainsi que les opportunités qu’offre la nouvelle loi, mais aussi les sanctions encourues en cas de non-conformité.

« Cette vulgarisation est un acte de transparence et de responsabilité. Elle traduit notre engagement à oeuvrer de concert avec tous les acteurs à un développement harmonieux et équitable du secteur des carrières », a-t-il indiqué.

Garantir la sécurité juridique des acteurs

Le représentant du secrétaire général du ministère en charge des mines a invité les participants à prendre une part active aux échanges, à poser toutes les questions utiles et à faire remonter les préoccupations qu’ils rencontreront sur le terrain. Il a dit être convaincu que leurs contributions seront précieuses pour l’amélioration continue de l’encadrement du secteur.

Le directeur général des carrières, Touobèkouré Stanislas Meda, a précisé que les substances de carrières renferment un potentiel considérable, en termes de dynamisation des économies locales et de réduction de la dépendance aux importations de substances transformées. « Ce potentiel demeure largement sous-exploité en grande partie à cause d’une appropriation limitée du cadre législatif régissant le secteur des carrières.

Cette situation compromet les efforts en faveur d’une exploitation responsable, rationnelle et durable des substances de carrières », a-t-il déploré. C’est pourquoi, M. Meda a salué la tenue de cette rencontre qui se veut un cadre d’échanges, de clarification et de dialogue autour des nouvelles dispositions législatives afin de garantir la sécurité juridique des acteurs ainsi que la pérennité des activités extractives sur le territoire.

« Le nouveau code minier nous octroie certains privilèges. Il nous permet de mieux suivre les activités des sociétés de carrières qui vont de l’extraction jusqu’à la production des différentes substances. Le suivi-contrôle va permettre de s’assurer que les exploitations se font dans les règles et réduire au maximum les conflits avec les populations riveraines », s’est-il satisfait. Et de préciser que sa structure peut désormais demander aux exploitants toutes les informations liées à la production, aux consommables de substances de carrières, pour s’assurer que les déclarations sont justes.

Le directeur général des carrières a souligné que le code minier de 2024 a également pour but de mettre fin aux exploitations illégales des mines. « Les textes ont permis d’élaborer une stratégie pour la formalisation de l’exploitation artisanale », a-t-il confié.

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