CAN 2025 : la France en tête des ventes, les supporters s’apprêtent à déferler sur le Maroc


Avec plus de 100 000 billets vendus depuis la France, la diaspora africaine hexagonale s’annonce comme la plus nombreuse des tribunes marocaines pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Les chiffres donnent la mesure de l’engouement. À huit mois du coup d’envoi de la CAN 2025, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, la Confédération africaine de football (CAF) a déjà écoulé 250 000 billets lors de la première phase de vente. Une réussite inespérée après le fiasco technique du lancement de la billeterie. Et près de la moitié de ces places ont été achetées depuis la France.
Selon les données officielles de la CAF, 109 237 billets ont été vendus à des supporters basés en France, un record historique pour un pays non africain.
Une ferveur de la diaspora sans équivalent
Jamais une édition de la Coupe d’Afrique n’avait suscité une telle mobilisation en Europe. La diaspora africaine de France, notamment sénégalaise, marocaine, ivoirienne, algérienne et congolaise, se prépare à vivre « sa » CAN sur place.

Derrière la France, la Belgique (7 046 billets), les Pays-Bas (5 958), le Royaume-Uni (5 127) et le Canada (3 849) complètent le top 5 des pays étrangers où la demande est la plus forte.
« C’est le premier grand événement panafricain post-Covid, dans un pays facilement accessible, à quelques heures de vol de Paris ou de Bruxelles », souligne un membre du comité d’organisation marocain. Pour beaucoup, assister à la CAN au Maroc, c’est à la fois soutenir leur équipe d’origine et renouer avec une Afrique festive et unie.
Le Maroc prêt pour une affluence record
Le royaume, qui n’avait plus accueilli la CAN depuis 1988, a mis les grands moyens. Six villes hôtes (Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Fès), stades modernisés, liaisons ferroviaires renforcées et campagne d’accueil des supporters à l’aéroport Mohammed V.
Les autorités marocaines anticipent une arrivée massive de touristes sportifs en décembre depuis l’Europe. C’est pourquoi Royal Air Maroc et plusieurs compagnies low-cost planchent déjà sur des vols supplémentaires pour répondre à la demande.
Cette affluence traduit la place centrale de la diaspora africaine dans la dynamique du football continental. Ainsi, en France, où vivent plusieurs millions de binationaux et de Franco-Africains, la CAN reste un moment d’unité, de fierté et d’émotion collective. Et aussi un moment partagé par les supporters dans les bars et sur les palces des grandes villes.
Les supporters, drapeaux et vuvuzelas en main, devraient transformer les gradins marocains en un véritable carnaval transcontinental.