Sénégal: JOJ – 60 % des travaux de rénovation du stade Iba-Mar-Diop bouclés

Dakar — Soixante pour cent des travaux de rénovation du stade Iba-Mar-Diop, situé au coeur du quartier dakarois de La Médina, ont été effectués. Cette infrastructure pourrait être réceptionnée au début de l’année prochaine. Elle doit accueillir les compétitions des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ).
« En termes d’avancement, nous en sommes à 60 %, une année après le début des travaux. La totalité de l’infrastructure sportive sera livrée en mars ou avril 2026, à environ six mois du coup d’envoi des JOJ », explique le responsable de la réhabilitation des infrastructures sportives où auront lieu les Jeux olympiques de la jeunesse, Babacar Senghor.
Le comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse a invité des journalistes de l’APS à visiter certains chantiers, dont le stade Iba-Mar-Diop et la piscine olympique de Dakar. Ces deux infrastructures sportives sont en train d’être rénovées pour l’accueil des JOJ, un évènement international prévu pour la première fois dans un pays africain.
Plus de 200 ouvriers de plusieurs nationalités travaillent sur le chantier
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De nombreux ouvriers s’attèlent à la reconstruction du stade. Ils s’affairent sans relâche autour de tas de sable et de graviers. Des grues géantes toisent le ciel.
Des tracteurs et des camions font d’incessants va-et-vient dans le chantier. La fréquence de leurs rotations témoigne de l’intensité des travaux.
Les journalistes et leur guide se dirigent vers un endroit où sont stockés plusieurs conteneurs servant de bureaux. Le personnel du chantier les y attend. La visite peut commencer. Il faut porter des gilets fluorescents, des casques et des chaussures de sécurité. Le port de ces équipements de protection individuelle (EPI) est obligatoire.
Après l’essayage des EPI, un agent vient s’assurer que tout le monde respecte les normes de sécurité préalables à la visite. Babacar Senghor vient rappeler aux journalistes à quoi consiste la rénovation du stade Iba-Mar-Diop. « Le chantier s’étend sur cinq hectares. Le site est totalement reconfiguré. Nous reconstruisons ici une tribune principale, une mini-aréna et un centre d’hébergement. Nous allons construire deux terrains de football et de rugby, un gymnase, un dojo et un centre médico-social. »
Par moments, les propos de M. Senghor sont couverts par les coups de marteau et le moteur d’une bétonnière. Une fois le briefing terminé, le guide ajuste son casque et déclare d’un air ravi : « Nous allons commencer la visite par le centre d’hébergement. »
À une dizaine de mètres se dressent les murs gris des bâtiments d’hébergement. Ici, le sol est couvert de gravats, de tuyaux et de planches. Des câbles pendent du plafond. On a l’impression, à vue d’oeil, que les travaux des bâtiments sont bouclés.
Une mini-aréna de 3 000 places
À la visite de ces bâtiments succède celle de la tribune principale. Elle est en pleine reconstruction. Le bruit des machines emplit l’air. Aux coups de marteau s’ajoute le sifflement d’une disqueuse.
Au milieu de ce tumulte, deux silhouettes féminines se distinguent de l’armée d’ouvriers. L’une s’occupe avec précision de l’assemblage des armatures en acier. L’autre s’emploie à raccorder et à vérifier les systèmes électriques. Elles sont toutes les deux concentrées et insensibles aux caméras.
« Plus de 200 personnes travaillent sur le site. Pour les recruter, nous avions lancé un appel à candidatures. Le préfet de Dakar a constitué un comité chargé des recrutements. Nous recrutons en fonction des besoins. Des ouvriers d’autres pays prennent part aux travaux », explique Babacar Senghor.
Des ouvriers harnachés d’équipements de protection posent les dernières poutres métalliques. Sur le sol sont étalées les pièces de la charpente qui va couvrir la tribune. C’est là que se fera l’assemblage, avant la fixation sur les poteaux déjà installés.
« Nous avons démoli l’ancienne tribune de 5 000 places du stade. Nous avons […] augmenté la capacité d’accueil du stade, qui va passer à 8 000 places, avec les commodités requises : des ascenseurs destinés aux personnes handicapées, une tribune présidentielle et des coques à chaise, la sonorisation, l’éclairage, etc. Comme vous vous en rendez compte, 80 % des travaux de la tribune sont achevés », explique Babacar Senghor, plein d’assurance.
Le responsable de la réhabilitation des infrastructures sportives destinées aux JOJ conduit les journalistes vers le chantier de la mini-aréna. « Nous avons installé une couverture complète, pour en faire une salle fermée et climatisée de 3 000 places. Ce sera un espace polyvalent, dédié au handball, au futsal et à d’autres sports collectifs », explique M. Senghor, faisant ensuite observer que « les ouvriers sont en train de monter la charpente métallique. »
L’ambiance est dominée par le bruit et le crépitement des machines à souder. Il ne reste presque que le sol à aménager. Trois écrans géants, visibles depuis les tribunes, sont installées. « C’est une innovation de notre équipe technique », dit fièrement Babacar Senghor.
Après la visite de la mini-aréna, les visiteurs se dirigent vers l’ancienne principale porte du stade. Une imposante porte en bois semble cacher jalousement le chantier. Les journalistes, sous la direction de leur guide, avancent d’un pas résolu vers le gymnase en construction de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS), situé dans l’enceinte du stade Iba-Mar-Diop. Le gymnase sera composé de deux salles de combat, d’une salle de conférences et de quelques bureaux, selon le guide. « C’est l’INSEPS qui y gagne. C’est l’héritage que lui laisseront les JOJ, au bonheur des étudiants et des enseignants », sourit M. Senghor.
Pour la dernière étape de la visite, les journalistes de l’APS se rendent sur le site du deuxième terrain du stade, au dojo et au centre médico-social. Un gazon hybride d’une épaisseur de 13 centimètres sera posé sur ce terrain de football et de rugby, qui est entouré d’une piste d’athlétisme à six couloirs, destinée aux entraînements, la norme requise étant de neuf couloirs. Le dojo et le centre médico-social commencent à prendre forme. Les travaux ont démarré il y a juste un mois.



