Sénégal: L'Etat mise sur la promotion de la culture de l'épargne pour le financement du développement

Dakar — L’importance de la promotion de la culture de l’épargne a été mise en avant, vendredi, par des acteurs du secteur de la microfinance qui ont souligné son rôle dans le financement du développement économique de notre pays.

« Avec la situation mondiale actuelle, il est aisé de comprendre que dans le processus de développement, nos pays ont besoin de ressources importantes qui soient à la fois durables et accessibles. Parmi ces ressources, l’épargne devrait constituer le premier levier permettant de mobiliser des fonds », a indiqué Mamadou Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.

Il présidait la cérémonie officielle marquant la célébration de la Journée mondiale de l’épargne, commémorée le 31 octobre.

Selon M. Ndiaye, la célébration de cette journée « apparaît comme une réelle et excellente opportunité pour dégager des stratégies innovantes, aptes à assurer une mobilisation de l’épargne à la lumière des exigences du moment ».


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Il a demandé à tous les acteurs de l’écosystème financier de s’impliquer davantage, en vue de promouvoir la part de l’épargne dans tous les segments de la population.

Le directeur de cabinet du ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a soutenu que la mobilisation de l’épargne intérieure reste encore un défi à relever dans tous les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine, malgré les « efforts encourageants » du secteur financier en matière d’inclusion financière des populations.

Malgré les « résultats encourageants », en termes d’utilisation de services financiers et de comptes ouverts dans les institutions de microfinance, « il y a encore d’énormes progrès à faire dans la mobilisation de l’épargne nationale, y compris celle provenant de la diaspora », a indiqué Mamadou Ndiaye.

Le Sénégal, à travers le département de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, organise pour la deuxième fois la deuxième édition de la Journée mondiale de l’épargne.

Le thème choisi cette année est « Développer la culture de l’épargne pour une contribution significative au financement de la Stratégie nationale de développement 2025-2029 ».

« Sans une forte mobilisation de l’épargne locale, on aura toujours des freins pour financer l’économie », a estimé Mamadou Cissé, président de l’Association professionnelle des institutions de microfinance du Sénégal (APIM).

Il a souligné que l’épargne constitue le levier de financement interne « le plus sûr pour soutenir les investissements productifs, stabiliser les ménages et « assurer la résilience économique face au choc ».

M. Cissé a assuré que depuis plusieurs années, les institutions de microfinance du Sénégal jouent « un rôle déterminant » dans la mobilisation de l’épargne populaire.

« La mobilisation des dépôts a connu une croissance soutenue, reflet de la confiance renouvelée des populations envers nos institutions. Et en 2024, le secteur de la microfinance représentait près de 15 % du total des dépôts du système financier national », a précisé M. Cissé.

Ndèye Amy Ngom Seck, conseillère du directeur national de la BCEAO, renseigne que le secteur de la microfinance au Sénégal a enregistré, sur les cinq dernières années, une hausse de ses dépôts d’environ 60 %, passant de 360 milliards de francs CFA en 2019 à 579 milliards en 2024.

« Toutefois, ces fonds ne suffisent pas pour faire face à la forte demande des populations en financement avec un encours de crédit qui s’établit à 774 milliards de francs CFA en fin 2024 », a-t-elle relevé.

Elle juge « impératif » de mobiliser davantage d’épargne auprès des populations disposant de liquidités dormantes pour les transformer en capitaux disponibles pour l’investissement.

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