Afrique: La Banque africaine de développement et le Fonds de l'OPEP unissent leurs forces pour renforcer les dispositifs environnementaux et sociaux en Afrique

La Banque africaine de développement et le Fonds de l’OPEP pour le développement international ont lancé un partenariat stratégique visant à renforcer les dispositifs de sauvegarde environnementale et sociale à travers l’Afrique. Cette initiative de renforcement des capacités à l’échelle continentale a été inaugurée à Vienne, en Autriche.

Organisé du 3 au 5 juin 2025 au siège du Fonds de l’OPEP, l’atelier inaugural a réuni plus de 50 professionnels du développement issus de dix pays africains, ainsi que des représentants de grandes institutions de développement. Il marque une étape clé dans les efforts visant à renforcer la gouvernance du développement durable et à harmoniser les dispositifs de sauvegarde internationaux avec les systèmes nationaux.

Les pays participants comprenaient le Maroc, la Mauritanie, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Nigéria, le Gabon, l’Ouganda et le Sénégal. L’événement a également rassemblé des experts de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, de la Société financière internationale, de l’UNESCO, de l’Organisation internationale du travail, ainsi que d’autres institutions de financement du développement telles que les fonds d’Abu Dhabi et d’Arabie Saoudite. Les cabinets de conseil Alpage et Kew REACH ont également apporté leur contribution aux échanges.

Cette initiative s’appuie sur les évaluations approfondies des systèmes nationaux réalisées par la Banque, qui mesurent la solidité et le niveau de préparation des cadres nationaux à la gestion des risques environnementaux et sociaux.

« Ce partenariat va bien au-delà de la conformité réglementaire : il vise à créer les conditions d’une croissance durable et inclusive », a déclaré le Professeur Maman-Sani Issa, directeur du Département des sauvegardes environnementales, sociales et de la conformité de la Banque. « En dotant les pays de savoir-faire pratique et de plateformes d’échange entre pairs, nous contribuons à inscrire la résilience et la redevabilité dans l’ADN des projets de développement sur tout le continent. »

Le programme de formation comprenait des panels interactifs, des études de cas pratiques et des analyses comparées des politiques de sauvegarde internationales et des dispositifs nationaux. Parmi les thématiques abordées figuraient l’acquisition foncière et la réinstallation, la préservation de la biodiversité, l’inclusion sociale, la protection du patrimoine culturel et la sécurité des communautés.

Musab Alamar, Vice-président en charge de la stratégie au Fonds de l’OPEP, a souligné l’importance de l’appropriation nationale dans la mise en œuvre efficace des sauvegardes.

« Le développement durable repose sur des institutions solides. Ce partenariat soutient les pays africains dans la mise en place de systèmes efficaces et responsables pour gérer les risques environnementaux et sociaux. »

En marge de l’atelier, la Banque africaine de développement, le Fonds de l’OPEP et la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale ont engagé des discussions pour renforcer leur collaboration autour de la mise en œuvre des plans d’action environnementaux et sociaux issus des évaluations de la Banque.

La prochaine phase de l’initiative portera sur des sessions de formation spécifiques à chaque pays, adaptées aux défis locaux, afin de consolider les systèmes nationaux de sauvegarde comme piliers de durabilité des projets.

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