Afrique du Sud: les pays du G20 s'inquiètent de la crise du financement de l'aide au développement

En Afrique du Sud, les préparatifs pour le sommet du G20 en novembre se poursuivent. Les ministres chargés du Développement se réunissent vendredi 25 juillet pour discuter notamment des enjeux de son financement. Cette thématique est d’actualité alors que ces derniers mois ont marqué un recul des investissements internationaux pour le développement, en particulier des États-Unis. 

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Avec notre correspondante à Johannesburg, Joséphine Kloeckner

En amont de ce rendez-vous, le ministre français chargé des Partenariats internationaux a fait étape à Johannesburg pour participer à une conférence débat organisée par l’Institut français autour de ces enjeux jeudi 24 juillet.

Dans les nouveaux locaux de la bibliothèque francophone de l’Ifas, au centre-ville de Johannesburg, le ministre français chargé de la Francophonie et des partenariats internationaux Thani Soilihi a dépeint des mécanismes de solidarité internationale en pleine crise. « Force est de constater que l’enthousiasme collectif pour relever les défis de notre siècle n’est plus le même qu’il y a encore dix ans quand nous adoptions les objectifs du développement durable », explique-t-il.

L’aide publique au développement en est l’une des premières victimes. Le désengagement des États-Unis, avec le démantèlement de l’USAID, a sans doute été ces derniers mois le marqueur le plus brutal de cette évolution. « S’y sont ajoutées les baisses de contributions de plusieurs grands bailleurs, motivées par des contraintes budgétaires nationales. La France ne fait pas exception », poursuit-il.

Le budget dédié à l’aide au développement raboté de 35 % en France

En 2025, la France a en effet raboté de 35 % le budget dédié à l’aide au développement. Elle n’est pas la seule. Pour le politologue Achille Mbembé, les conséquences de ces mutations obligent à repenser les termes de la solidarité internationale. « Il va falloir imaginer d’autres moyens de créer du lien sur le plan international. Un lien qui ne repose pas seulement sur des transactions marchandes, mais un lien véritablement humain », analyse le politologue.

Alors que les enjeux climatiques mondiaux appellent à des réponses tout aussi globales, les membres du G20 entendent améliorer leur coopération par un multilatéralisme repensé.

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