Maurice: le Premier ministre interpellé au Parlement sur le dossier Ravatomanga

À Maurice, l’affaire Ravatomanga a pris un tour plus politique ce mardi 28 octobre. Interpellé par l’opposition, le Premier ministre Navin Ramgoolam a dévoilé devant le Parlement les dessous de l’atterrissage sur l’île du jet privé transportant Mamy Ravatomanga et ses proches après leur fuite de Madagascar, dans la nuit du 12 octobre. Le puissant milliardaire malgache est lié à l’ex-président Andry Rajoelina, chassé du pouvoir par les militaires. L’atterrissage de cet appareil, sans autorisation officielle, fait scandale sur l’île Maurice.

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Avec notre correspondant à Port-LouisPatrick Hilbert

Avant le décollage, le vol du 12 octobre a d’abord été présenté par le pilote aux autorités aériennes mauriciennes comme une évacuation médicale. Ensuite, le motif change : tourisme, puis manque de carburant. Une « succession troublante », a relevé Navin Ramgoolam devant le Parlement. Les autorités mauriciennes ont finalement validé l’autorisation d’atterrir au nom des normes internationales qui obligent une assistance en cas de manque de carburant.

L’affaire a pris une autre dimension vendredi 24 octobre, avec l’arrestation de Mamy Ravatomanga et de deux de ses complices présumés, dans le cadre d’une enquête menée par la Commission des crimes financiers (FCC). Une affaire « aux ramifications internationales », selon le Premier ministre. Il évoque notamment le scandale des Boeing 777, avec la revente à une compagnie Iranienne de cinq gros porteurs immatriculés à Madagascar, afin de contourner les sanctions américaines.

Le laxisme des autorités mauriciennes pointé du doigt

Dans ce dossier, Maurice travaille main dans la main avec le FBI, explique le chef du gouvernement. Mamy Ravatomanga est, lui, toujours hospitalisé dans une clinique privée. Le ministère de la Santé de l’île Maurice a dépêché ce mardi 28 octobre une équipe de médecins pour en savoir davantage sur l’état de santé du milliardaire malgache. Il est « trop facile de feindre des problèmes cardiaques » pour échapper à la justice, a ironisé le Premier ministre mauricien.  

L’opposition dénonce toujours le laxisme des autorités mauriciennes, alors que la démission dimanche de Junaid Fakim, ex-commissaire de la commission des crimes financiers, chargé d’enquêter dans cette affaire, soulève déjà des soupçons de collusion et de corruption.

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