Centrafrique: le procès du chercheur belgo-portugais Martin Figueira s'est ouvert à Bangui

Le chercheur belgo-portugais a été arrêté en mai 2024 dans le sud-est du pays où il travaillait comme consultant pour une ONG américaine. Il est poursuivi pour six chefs d’inculpation dont atteinte à la sûreté de l’État.
Publié le :
1 min Temps de lecture
Le procès de Joseph Figueira s’est ouvert aux alentours de 10h30 heure locale, ce 28 octobre, dans le cadre de la session criminelle de la cour d’appel de Bangui. La première audience s’est tenue en présence de l’accusé qui portait la tenue orange des prisonniers. Mais immédiatement, son avocat, Me Tiangaye, a soulevé plusieurs irrégularités.
En cause : deux nouveaux avocats présentés par la partie civile et de nouvelles pièces à convictions ajoutées au dossier, sans qu’il en soit informé. Sa requête a été rejetée par le tribunal, qui a procédé ensuite à l’interrogatoire de l’accusé. Il a porté principalement sur ses relations avec les groupes armés centrafricains, son travail sur l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony. Également sur ses liens avec la Cour pénale internationale.
Ce procès est un soulagement pour les proches de Joseph Figueira, poursuivi notamment pour complot, espionnage et atteinte à la sûreté de l’État. Il intervient 17 mois après son arrestation par les paramilitaires russes de Wagner, dans le sud est de la Centrafrique. Il travaillait alors pour une ONG américaine FHI 360 sur les questions de développement et de prévention des violences dans la région.
Les proches de Joseph Figueira dénoncent un « dossier vide » et une « instrumentalisation de la justice » par les paramilitaires russes de Wagner. Son interrogatoire devrait se poursuivre à la reprise des audiences, ce mercredi 29 octobre.
À lire aussiCentrafrique: le chercheur belgo-portugais, Joseph Figueira, devant la justice après 17 mois de détention



