RDC: un rapport de l’institut Ebuteli dénonce l'inefficacité gouvernementale en raison d'un manque de clarté

En République démocratique du Congo, une note thématique de l’institut de recherche Ebuteli pointe le manque de clarté dans la répartition des compétences ministérielles. Depuis la formation du gouvernement Suminwa II, il y a trois mois, aucune ordonnance n’a encore précisé les attributions de chaque ministère. Une situation qui, selon le centre de recherche, compromet la cohérence de l’action gouvernementale. Certains ministres naviguent à vue, sans donc maîtriser leurs attributions et se brouillent entre eux.

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Avec notre correspondant à KinshasaPascal Mulegwa

Depuis 2019, les gouvernements successifs fonctionnent souvent plusieurs mois, voire des années, sans textes actualisés définissant les responsabilités de chaque ministre. Un rapport publié par l’institut de recherche Ebuteli pointe du doigt des chevauchements de compétences, des conflits institutionnels et une gouvernance affaiblie.

Ebuteli cite notamment le bras de fer entre les ministres de l’Intérieur et de la Décentralisation en 2023, au sujet de la nomination des chefs de secteur – un différend né du vide juridique laissé par l’absence d’ordonnance d’attribution.

Ebuteli appelle à une réforme profonde

La note souligne aussi l’ambiguïté entourant les ministres délégués, souvent nommés sans cadre clair, ainsi que la montée en puissance des agences rattachées à la présidence, qui empiètent de plus en plus sur les prérogatives des ministères. Ces services et agences sont investis de missions relevant déjà de ministères de plein exercice.

« Cette superposition d’entités entretient une concurrence implicite entre structures », insiste Ebuteli, pour qui il devient urgent d’instaurer un délai légal pour la publication des ordonnances d’attributions, de clarifier le statut des ministres délégués et de recentrer les services présidentiels sur leurs missions de planification.

L’institut appelle à une réforme profonde pour renforcer la lisibilité et l’efficacité de l’exécutif congolais, en définissant par exemple un plafond pour le nombre de ministères. Aujourd’hui, on en compte une cinquantaine.

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