Présidentielle au Cameroun: deux des principaux soutiens d'Issa Tchiroma Bakary arrêtés à Douala

Au Cameroun, à 48h de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, prévue ce lundi 27 octobre 2025, le climat politique est de plus en plus crispé. Vendredi 24 octobre, en fin de journée, les autorités ont interpellé à Douala deux des principaux soutiens du candidat du FSNC, Issa Tchiroma Bakary : Anicet Ekane et Djeukam Tchameni.

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Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba

Au Cameroun, c’est par voie de communiqué que le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a confirmé ce vendredi 24 octobre 2025 l’interpellation de son président, Anicet Ekane, et de la trésorière du parti, Florence Titcho. Le même communiqué mentionne le nom d’un autre leader, Djeukam Tchameni, lui aussi interpellé à Douala.  

Des arrestations « dont le but est d’intimider les Camerounais (sic) qui attendent que le verdict des urnes soit respecté », indique le Manidem. Anicet Ekane et Djeukam Tchameni sont tous les deux les principaux animateurs de l’Union pour le changement 2025, le mouvement politique qui a porté la candidature d’Issa Tchiroma Bakary lors de l’élection présidentielle au Cameroun. Ils avaient aussi été les premiers à revendiquer sa victoire, quelques heures à peine après la fermeture des bureaux de vote, le 12 octobre au soir.

Appel à la mobilisation ce dimanche

L’arrestation de ces leaders a amené de nombreuses personnes à se demander si celle d’Issa Tchiroma Bakary allait suivre.

Le candidat du FSNC a lancé un appel à la mobilisation à la veille de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, seule institution en capacité de donner le résultat du scrutin. Un appel qualifié d’insurrectionnel par René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans une rencontre avec les médias. Le ministre a par ailleurs rappelé les journalistes à leur responsabilité et à ne pas « jeter de l’huile sur le feu ».

« Au lieu d’attiser les flammes pour convoquer l’embrasement général, le rôle des médias doit être celui de l’extincteur, celui de l’apaisement. »

René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Cameroun

Polycarpe Essomba

 

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