Gabon: Sylvia et Noureddin Bongo ne se rendront pas à Libreville pour leur procès

L’ex-première dame et le fils de l’ancien président gabonais Ali Bongo ne se rendront pas à Libreville le 10 novembre prochain pour répondre devant les juges des accusations pour détournement de fonds publics. La date du procès de Sylvia et Noureddin Bongo a été annoncée par voie de presse. L’une de leurs avocates dénonce un « simulacre de justice ».

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Sylvia et Noureddin Bongo avaient quitté le Gabon en mai dernier. Les avocats de la famille de l’ex-chef de l’État du Gabon, actuellement en liberté provisoire à Londres, invoquent une procédure non conforme au droit gabonais et aux standards internationaux concernant cette convocation.

En outre, l’une des avocates, Maître Clara Gérard-Rodriguez, dénonce un simulacre de justice. « En réalité, ce n’est pas un procès en bonne et due forme conformément à la procédure pénale gabonaise, ou aux standards internationaux auxquels on fait face aujourd’hui, mais bien un « procès spectacle » qui est organisé dans un but politique et en dehors de tout cadre juridique, affirme-t-elle. Tout d’abord, parce qu’on est toujours dans l’attente de la décision de la Cour de cassation gabonaise. Et il faudrait attendre que la Cour de cassation se prononce sur la validité de l’arrêt d’appel avant qu’un procès puisse être organisé le cas échéant, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »

Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent un « simulacre de justice »

« La deuxième raison de l’illégalité de ce procès est que Sylvia et Noureddin Bongo ont appris la prévue de ce procès dans la presse. Ils n’ont jamais reçu de convocation. Une citation, si elle avait été envoyée, aurait dû l’être quatre mois avant que le procès ne se tienne pour permettre aux personnes accusées de s’y préparer. Pour toutes ces raisons, nous considérons que ce procès n’est pas conforme à la procédure pénale gabonaise et c’est pour cela que Noureddin et Sylvia Bongo ne se rendront pas à cette audience qui n’est pas en réalité un procès pénal, mais bien un simulacre de justice à des fins politiques », conclut Me Clara Gérard-Rodriguez.

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