Présidentielle au Cameroun: Issa Tchiroma Bakary accentue la pression sur les institutions en charge du processus électoral

Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 octobre, le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) a publié des procès verbaux des résultats du scrutin qu’il dit avoir en sa possession et qui, selon lui, lui accordent une large avance. Certains observateurs affirment toutefois y avoir relevé des erreurs de calcul.

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Une semaine après la présidentielle du 12 octobre au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary accentue la pression sur le pouvoir et sur les institutions en charge du processus électoral, notamment le Conseil constitutionnel qui doit proclamer les résultats du scrutin – et qui est la seule institution du pays à être autorisée à les publier.

Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 octobre, le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui revendique toujours la victoire, a ainsi publié les procès verbaux (PV) des résultats du scrutin dans 18 départements du pays qu’il dit avoir en sa possession et qui, selon lui, attestent de son succès.

Sur les 58 départements que compte le Cameroun, Issa Tchiroma Bakary affirme disposer des PV de ceux qui vont du Mfoundi – dans le centre, où se trouve la capitale Yaoundé – au Littoral – qui abrite la grande cité portuaire de Douala – et à la Bénoué – dans le nord – ou encore à la Mifi et à la Menoua – dans l’ouest. 

« Affabulation faisandée »

D’après ses calculs, le candidat affirme par ailleurs que ces documents, présentés comme authentiques, représentent près de 80% de l’électorat national et que tous lui étant favorables, il est donc mathématiquement impossible qu’un autre candidat soit en capacité de le rattraper pour l’emporter.

Reste que certains observateurs ont toutefois relevé des erreurs de calcul dans ces PV présentés par le leader du FSNC avec, sur certains, des taux de participation plus élevés que le nombre d’électeurs inscrits… 

Outre la mise en ligne de ces résultats, Issa Tchiroma Bakary a également diffusé, toujours dans la nuit de dimanche à lundi,  une vidéo dans laquelle il interpelle directement le président sortant, invitant Paul Biya « à quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte ». La réponse du camp du chef de l’État ne s’est pas fait attendre : quelques heures plus tard seulement, le ministre d’État en charge de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a qualifié ces agissements de « bouffonnerie et de schizophrénie politique ». « Personne n’écoutera cette affabulation faisandée », a-t-il aussi ajouté.

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