Maroc: 17 personnes condamnées pour des violences en marge des manifestations

Le site marocain Le360 rapporte que 17 personnes ont été condamnées pour des faits de dégradation ou vandalisme à des peines allant de trois à quinze ans de prison. En parallèle, le mouvement de contestation GenZ212 dénonce des arrestations arbitraires de manifestants pacifiques. Les associations de défense des droits humains peinent à recueillir des informations sur le nombre de personnes détenues ou poursuivies par la justice, en lien avec ce mouvement de contestation de la jeunesse marocaine. 

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Avec notre correspondant à Casablanca, François Hume-Ferkatadji

Sur les 17 prévenus, trois personnes ont été condamnées à des peines de 15 ans de prison ferme, selon le site d’information en ligne marocain Le360, qui s’appuie sur des sources judiciaires. Parmi les délits incriminés figurent : « Incendie volontaire de véhicule », « Dégradation de biens publics et privés » ou encore « Entrave à la voie publique par des barricades ». Ces faits se sont produits, selon la justice marocaine, à Aït Amira, une ville ouvrière située au sud d’Agadir.

Si ces arrestations ont eu lieu en marge des rassemblements liés au mouvement de contestation GenZ212, le groupe, sans leader identifié, a toujours appelé ses membres à rester pacifiques et à éviter toute forme de confrontation violente, notamment avec la police.

Le groupe exige la libération des manifestants « pacifiques » 

Après une semaine de pause, le mouvement appelle à des « sit-in » dans tout le pays samedi 18 octobre en fin de journée. En plus des revendications initiales pour de meilleurs services publics dans les domaines de l’éducation et de la santé, le groupe exige désormais la libération des manifestants « pacifiques » arrêtés au cours des dernières semaines. Les organisations de défense des droits de l’homme peinent à recueillir des données précises sur ces arrestations. Human Rights Watch estime que 270 manifestants, dont 39 mineurs, ont été traduits en justice et restent détenus.

L’Association marocaine des droits de l’homme tente, elle, depuis plusieurs jours de recueillir des informations fiables. D’après Hakim Sikouk, président de la section Rabat de l’organisation, 597 personnes seraient toujours en détention dans le pays et 140 autres personnes placées en liberté provisoire. « Nous savons que ces chiffres pourraient être bien plus élevés », précise le défenseur des droits humains.

Les autorités, elles, avaient fait savoir que 409 personnes avaient été placées en garde à vue lors des heurts dans différents points du pays, sans préciser le nombre d’incarcérations.

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