Le Sénégal lance une plateforme numérique pour gérer les marchés publics

Au Sénégal, l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) a inauguré mardi 14 octobre la plateforme Appel – pour « Achats publics en procédures électroniques ». Désormais, le président ou le Premier ministre pourront suivre en temps réel l’ensemble des marchés publics, une avancée en matière de transparence dans la gestion publique.
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Avec notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois
Le directeur général de l’Arcop, Moustapha Djitté, présente cette nouvelle plateforme comme une véritable révolution. Grâce à ce système, actuellement en phase pilote, le président et le Premier ministre peuvent suivre depuis leur bureau l’évolution de tous les marchés publics en cours. Les appels d’offres, les attributions et les noms des bénéficiaires deviennent ainsi totalement traçables.
Conçue par des développeurs sénégalais, la plateforme intègre signature électronique, chiffrement et horodatage pour sécuriser les échanges entre administrations. Pour que les petites entreprises ne soient pas laissées de côté, un bureau d’assistance technique doit les aider à candidater plus facilement.
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Moderniser la gouvernance publique
Cette réforme s’inscrit dans le « New Deal Technologique », la stratégie nationale de numérisation qui prévoit la digitalisation de 90 % des services publics au Sénégal à l’horizon 2034, saluée par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Elle vise également à améliorer la transparence et à lutter contre la corruption, promesses des nouvelles autorités menées par Bassirou Diomaye Faye.
Côté chiffres, l’Arcop anticipe des retombées notables : jusqu’à 300 milliards de francs CFA (environ 457 millions d’euros) d’économies annuelles, des gains budgétaires immédiats estimés à 84 milliards de francs CFA (environ 128 millions d’euros), une hausse de 30 % de la productivité des cellules de marchés, ainsi qu’une réduction de 40 % du coût d’accès aux marchés pour les PME.
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