Madagascar: situation confuse, le président Andry Rajoelina toujours invisible

À Madagascar, situation toujours confuse ce lundi 13 octobre au matin. Dans un communiqué publié le 12 octobre au soir, la présidence de la République a dénoncé des menaces portant sur l’intégrité physique du chef de l’État. On ignore toujours à cette heure où se trouve précisément Andry Rajoelina.

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Le président malgache Andry Rajoelina ne s’est pas exprimé publiquement depuis la mutinerie lancée samedi matin au Capsat, écrit notre correspondant à Antananarivo, Guihem Fabry. Seul son Premier ministre a pris la parole samedi soir pour appeler au dialogue. La communication de la présidence a quant à elle publié un communiqué hier matin pour dénoncer “une tentative de prise de pouvoir illégale et par la force” et un autre communiqué hier soir, faisant état, vous l’avez dit, de menaces explicites à l’encontre du chef de l’État. 

Isolé

Andry Rajoelina semble plus isolé que jamais. Son ex-Premier ministre, Christian Ntsay, et l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, dont il était encore très proche jusqu’à récemment, ont rejoint l’île Maurice à bord d’un jet privé samedi soir. 

Avant que, ce dimanche, le Capsat ne désigne un nouveau chef d’état-major des armées, le général de division Pikulas, en remplacement du général Rakotoarivelo, fraîchement nommé ministre des Forces armées. Mais cette passation de pouvoir n’a pas reçu l’aval d’Andry Rajoelina, qui aurait dû signer un décret pour cela. 

Rassemblement hétéroclite

Ce dimanche a été marqué par un rassemblement populaire sur la place du 13 mai à Antananarivo pour célébrer les militaires du Capsat. Un millier de personnes environ se sont réunies sur cette place emblématique de la capitale malgache, cœur de toutes les contestations populaires qu’a connues Madagascar depuis 1972.  

A la mi-journée, trois blindés ont fendu la foule. Les soldats se sont levés, tout sourire, armes à la main, pour saluer ces manifestants qui les acclamaient en brandissant des drapeaux malgaches. C’est un rassemblement pour le moins hétéroclite qu’a accueilli la place du 13-Mai. Étaient en effet présents le colonel Randrianirina, à la tête de la mutinerie, mais aussi l’ancien président Marc Ravalomanana, renversé par Andry Rajoelina en 2009, ou encore « Mikolo », un étudiant de 19 ans devenu un symbole de la contestation de la Gen Z malgache.

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