Afrique: Suivi de l'action climatique – L'Afrique pionnière avec de nouveaux outils pour suivre les engagements

Une décennie après la promulgation de l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, et idéalement à 1,5°C, les pays africains redoublent d’efforts pour se responsabiliser dans le cadre d’un partenariat pionnier visant à s’assurer de l’avancement de leurs engagements climatiques.
Cette initiative, menée par le Réseau d’études des politiques africaines de technologie (ATPS), en collaboration avec l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) et le West African Green Economic Development Institute (WAGEDI), a lancé le premier indice de mise en oeuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) du continent — un outil de diagnostic permettant de suivre la manière dont les pays mettent en oeuvre leurs CDN.
Financé par le Fonds pour les changements climatiques en Afrique (ACCF), qui est géré par la Banque africaine de développement, le projet couvre 12 pays d’Afrique subsaharienne : Botswana, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Namibie, Nigéria, Sierra Leone, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
L’indice évalue les progrès réalisés dans les cinq piliers de l’Accord de Paris : la gouvernance, le financement et le transfert de technologies, l’adaptation, l’atténuation, ainsi que la mesure, la notification et la vérification (MRV). Une plateforme en ligne a également été lancée, rendant les progrès nationaux en matière d’action climatique visibles et comparables entre les différents pays.
« Ce projet est important, car, alors que les pays préparent leur prochaine série de CDN, ils ont besoin d’évaluer de manière indépendante les progrès réalisés et d’identifier les lacunes », a déclaré Rita Effah, coordinatrice de l’ACCF à la Banque africaine de développement. Avant d’ajouter : « Ce n’est qu’après cela qu’ils pourront fixer des objectifs solides et fondés sur des données probantes pour la CDN 3.0 ».
Le programme met également l’accent sur le renforcement des capacités, avec la formation de représentants du gouvernement et de responsables du climat à la collecte de données, à l’évaluation et à l’établissement de rapports. En outre, 72 « champions du climat » issus d’institutions de recherche et de la société civile sont formés pour aider les gouvernements à aligner les données nationales sur les objectifs des CDN.
Le projet soutient l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Objectif de développement durable n°13 (Action pour le climat) des Nations unies. Bien que certains pays soient encore confrontés à des défis en matière d’infrastructure de données et de planification à long terme, cette initiative marque une étape vers plus de transparence et de responsabilité dans la gouvernance climatique en Afrique.
À l’avenir, les partenaires ambitionnent d’étendre la plateforme au-delà des 12 pays initiaux, permettant ainsi une approche continentale du suivi de la mise en oeuvre des CDN.
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