Cameroun: la campagne pour le présidentielle du 12 octobre s'accélère notamment dans le nord du pays

Les meetings s’enchainent dans le septentrion, après Maroua, le 7 octobre où le président Paul Biya a donné son premier meeting, le RDPC a continué son déploiement dans plusieurs villes du pays comme à Mokolo où était également présent l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Mais c’est la caravane de Issa Tchiroma Bakary parti de Maroua qui a créé un ras de marée dans sur la route et dans la ville.
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Le cortège des supporters était impressionnant dans le nord du Cameroun, ce 8 octobre, rapporte l’un de nos correspondants au Cameroun, Richard Onanena. Des centaines de motos et presque autant de voitures ont obstrué la voie le long des 67 km qui séparent Maroua de Mokolo chantant à la gloire du Candidat du Front pour le salut national du Cameroun, le FSNC, de Issa Tchiroma Bakary. « Moi, je le voyais seulement à la télé et là, je peux le toucher du doigt ».
Le trajet a durée plus de trois heures avant d’atteindre Mokolo, frêné par la présence d’une dizaine de comités d’acceuil présents le long du trajet. Amadou Oko est parti de Maroua pour assiter à ce meeting. « Le voyage était long, mais ce fut un grand plaisir. Tout le monde aspire au changement et tout au long de notre parcours, la foule était nombreuse ».
Dans la cour de l’école Franco-arabe de Mokolo, Issa Tchiroma a invité le président Paul Biya à sortir par la grande porte. « Monsieur le président de la République, regardez ce qui se passe ici. J’ai été dans une multitude de villes, c’est toujours le même rassemblement. Monsieur le président, nous souhaitons que vous rentriez dans l’Histoire par la grande porte.
Issa Tchiroma donne un meeting ce 9 octobre à Maroua avant son meeting de clôture prévu le 11 octobre prochain a Garoua tout comme celui de l’UNDP de Bello Bouba Maïgari. Dans la ville de Mokolo où il était ce 8 octobre, il a redit sa confiance en ses chances de devenir le troisième président du Cameroun, face à une foule de militants enthousiastes.
D’autres meetings de campagne
Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) qui a sillonné plusieurs localités de l’Adamaoua est revenu sur l’entrée en campagne du président candidat Paul Biya, pour tancer notamment l’usage qu’il a qualifié d’abusif des moyens de l’État au cours du meeting du candidat du RDPC, rapporte notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba. Pour l’illustrer, il a mentionné la retransmission en direct de ce meeting sur la télévision publique, financée, a-t-il rappelé, par l’argent des contribuables.
Tomaïno Ndam Njoya la candidate de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) était, elle, en pays Bamoun, son fief historique. Dans les localités de Kouoptamo et Njimom, elle a entretenu son auditoire sur des préoccupations sociales, dénonçant la pratique des évacuations sanitaires pour les élites administratives au détriment de la construction des hôpitaux et de leurs dotations en plateau technique de qualité.
Autre fait de campagne, c’est l’interpellation le 7 octobre à Garoua de l’activiste politique Aboubacar Ousmane Mey. Le confrère l’Œil du Sahel dans son édition du 8 octobre explique que cette interpellation fait suite à une plainte déposée contre lui auprès du gouverneur de la région du Nord par le candidat Bello Bouba. Ousmane Mey, selon cette plainte, aurait fait confectionner et distribuer sans le consentement de Bello Bouba, des affiches de coalition de l’opposition associant son image à celle d’un autre candidat, Issa Tchiroma Bakary, en l’occurrence.
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