Afrique: Le Groupe de la Banque africaine de développement présente le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 » à Berlin

Une mission menée par des cadres dirigeants du Groupe de la Banque africaine de développement à Berlin a souligné le soutien essentiel de l’Allemagne au Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels de l’institution.

La mission, conduite par Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque, a également permis de présenter le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 » à des dirigeants allemands des secteurs public et privé, à Berlin. M. Urama était accompagné de la vice-présidente chargée des Finances et directrice financière (CFO), Hassatou N’Sele.

La délégation a rencontré des représentants du gouvernement allemand, du secteur privé, du monde universitaire et des organisations de la société civile, et a tenu des réunions bilatérales et des dialogues politiques avec de hauts fonctionnaires du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), de la Chancellerie fédérale et de la Fondation Konrad Adenauer.

M. Urama a été interviewé par Africa-Table Media, un important organe de presse axé sur l’Afrique et qui s’adresse aux investisseurs, aux entreprises et aux hommes politiques allemands, sur le financement du développement de l’Afrique dans un contexte international en mutation.

Le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 » (PEA 2025), dont le thème est « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement », a été officiellement lancé en mai dernier lors des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque.

Les participants à la présentation de Berlin ont salué les conclusions du rapport, les qualifiant d’opportunes au regard des tensions géopolitiques actuelles, des guerres commerciales et douanières, et de la baisse des flux financiers extérieurs reflétant l’évolution du paysage mondial de l’aide.

Des représentants de haut niveau du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement ainsi que du secteur privé ont souligné la qualité, la pertinence et l’actualité du rapport, notant que ses recommandations politiques façonneraient les stratégies d’engagement à venir avec les secteurs public et privé africains. Ils ont également noté les implications des conclusions du rapport pour l’utilisation de l’aide publique au développement afin d’atteindre les Objectifs de développement durable en Afrique.

Les défis récurrents, identifiés comme nécessitant une résolution concertée de la part des gouvernements africains, comprennent la dévaluation des monnaies et la volatilité des taux de change, le manque de clarté et d’uniformité des environnements réglementaires, la faiblesse des capacités de gouvernance institutionnelle et le manque de transparence.

Pour réduire plus efficacement les risques de marché liés au secteur public et renforcer la participation du secteur privé dans les économies africaines, les participants ont appelé à investir davantage dans les infrastructures immatérielles — la base de connaissances et la capacité institutionnelle des gouvernements africains.

Comme l’a souligné M. Urama dans son entretien avec Africa-Table, « nous devrions nous concentrer sur les facteurs immatériels pour sécuriser l’environnement politique, l’environnement de marché et l’espace politique public, facilitant ainsi l’entrée du secteur privé, plutôt que d’utiliser les fonds de l’aide publique au développement pour les infrastructures physiques ».

Le rôle de l’Allemagne dans le développement à l’échelle mondiale a également été mis en avant. Dans l’entretien accordé à Africa-Table, M. Urama a reconnu ce rôle : « L’Allemagne a un rôle clé à jouer à cet égard : depuis 1983, elle est l’un des principaux soutiens du Fonds africain de développement. La poursuite d’un engagement fort en faveur de la reconstitution des ressources de ce fonds contribuerait de manière significative à garantir les progrès en matière de développement dans les économies africaines fragiles. »

Le Groupe de la Banque se prépare à la 17e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-17), la réunion finale et la session d’annonce de contributions étant prévues en décembre 2025.

La mission en Allemagne s’est déroulée du 25 au 27 juin 2025, à l’invitation de Martin Kipping, administrateur du Groupe de la Banque représentant l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et la Suisse.

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