Cote d'Ivoire: Deux cadres du parti de Laurent Gbagbo inculpés pour troubles à l'ordre public

En Côte d’Ivoire, Blaise Lasm et Nestor Dahi, deux cadres du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt ce mardi 30 septembre à Abidjan. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, appel à l’insurrection, troubles à l’ordre public et inobservation de la décision du conseil constitutionnel. À la suite du rejet de sa candidature à la présidentielle au début du mois de septembre, Laurent Gbagbo et ses partisans ont annoncé vouloir mener des « actions pacifiques et démocratiques ».
Après une journée d’audition, les deux secrétaires généraux adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt, ce mardi 30 septembre.
Selon leur avocate, Me Roselyne Serikpa, la justice s’appuie notamment sur une vidéo tournée samedi 27 septembre montrant une réunion de sensibilisation menée à Yopougon qu’anime Nestor Dahi, en charge de la mobilisation du PPA-CI dans cette commune. « C’est son rôle de galvaniser les militants : il n’a pas l’intention d’appeler à l’insurrection », assure son avocate avant de préciser : « La justice lui reproche de s’opposer à un quatrième mandat que brigue le président sortant, Alassane Ouattara ».
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Ces arrestations interviennent à quelques jours d’une marche organisée par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le PPA-CI pour « exiger un dialogue politique pour des élections inclusives, transparentes et démocratiques ».
Les autorités rappellent, de leur côté, que les décisions du Conseil constitutionnel, qui a rejeté les candidatures des leaders des deux formations à la présidentielle du 25 octobre, ne sont pas susceptibles de recours. « Les contester, c’est tomber sous le coup de la loi », souligne Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement.



