Le Mali n'obtient rien contre l'Algérie devant la CIJ en raison du refus d'Alger de se soumettre à la procédure

L’affaire intentée devant la Cour internationale de Justice par le Mali contre l’Algérie déjà refermée. Le 16 septembre, Bamako avait saisi la plus haute instance judiciaire de l’ONU, accusant l’Algérie de l’avoir agressé. Mais trois jours plus tard, la Cour signalait au Mali le refus de l’Algérie de se soumettre à cette procédure, qui n’ira donc pas plus loin.

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Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

Pour passer la première étape, il aurait fallu que l’Algérie consente à cette procédure. C’est le cas lorsque les affaires ne sont pas basées sur la violation précise d’un traité ou d’une convention. Le Mali accusait de façon très large l’Algérie d’avoir violé les règles de non recours à la force entre États.

Lorsque Bamako a saisi la Cour il y a dix jours, Alger avait dénoncé « une manœuvre trop grossière pour être crédible » et « une tentative d’instrumentalisation » de cette instance judiciaire de l’ONU, chargée de régler les différends entre États.

La simple saisine de la Cour par Bamako a en effet donné un large écho à ses accusations. Le Mali affirme que l’Algérie a franchi la frontière pour abattre l’un de ses drones. L’Algérie rétorque que l’engin survolait son territoire, comme le prouveraient les données radar de son armée. Cette affaire de drone est venue cristalliser des relations tendues entre les deux pays depuis des mois.

À la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le Premier ministre malien, Abdulaye Maiga a fustigé une fois de plus l’attitude d’Alger.

 

Nous n’avons point été surpris par la fuite en avant de la junte algérienne qui a refusé de donner son consentement à la compétence de la Cour internationale de Justice.

Mali : le Premier ministre malien fustige l’Algérie à l’ONU

Florence Morice

Dans un communiqué diffusé ce 26 septembre, Bamako veut voir dans le refus d’Alger d’accepter l’intervention des juges, une marque de mépris pour « la légalité internationale ». Le Mali va encore plus loin et dit y voir un « aveu » qui prouverait un soutien de l’Algérie au terrorisme.

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