Madagascar: La répression des manifestations contre les délestages se poursuit malgré plusieurs morts

À Madagascar, les manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité et pour la défense des libertés fondamentales ont fait au moins cinq morts jeudi 25 septembre à Antananarivo, selon une source hospitalière. La soirée a été marquée par les pillages de commerces tandis que des barrages ont été érigés par les habitants dans presque tous les quartiers de la capitale. Le Premier Ministre Christian Ntsay a par ailleurs confirmé la mise en place d’un couvre-feu de 19h à 5h du matin.

De violentes détonations ont retenti à proximité du centre-ville jusqu’à 2 h du matin environ, sans que l’on sache à ce stade d’où elles provenaient. Une forte odeur de brûlé flottait également dans l’air tout au long de la soirée. Et pour cause, presque partout, les habitants ont enflammé des barrages à partir de déchets ou de pneus renversés au milieu de la chaussée. Le centre commercial de Tana Water Front a été saccagé soir tout comme la station de téléphérique d’Ankorondrano.

Le couvre-feu est levé pour ce matin. Mais il sera renouvelé ces prochains jours à partir de 19 h tant que l’ordre n’est pas rétabli, a indiqué le préfet d’Antananarivo.

Plusieurs incertitudes planent désormais sur cette journée de vendredi. À commencer par la poursuite de la mobilisation. Les jeunes vont-ils retourner dans la rue ? Plusieurs appels circulent en tout cas en ce sens sur les réseaux sociaux.


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Autre inconnue : le président Andry Rajoelina va-t-il prendre la parole ? On ignore pour l’heure s’il est de retour à Madagascar après son voyage à New York où il participait à l’Assemblée générale des Nations unies.

Les cours seront aujourd’hui suspendus dans plusieurs grandes villes, comme l’a annoncé, le Premier ministre Christian Ntsay lors d’une conférence de presse à la Primature. L’ensemble de la ville d’Antananarivo est concernée, de même que les districts voisins d’Atsimondrano, d’Avarodrano et d’Ambohidratrimo. Il n’y aura pas école non plus aujourd’hui à Antsirabé, troisième ville du pays, où des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

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