Cameroun: à la reprise du procès sur l'assassinat de Martinez Zogo, la défense plaide la relaxe

Nouvelle audience au tribunal militaire de Yaoundé sur l’affaire de l’assassinat – en janvier 2023 – de Martinez Zogo, l’animateur radio et directeur de Amplitude FM à Yaoundé. Une audience consacrée à la poursuite de l’audition des témoins de l’accusation, la troisième du genre depuis que le procès est entré dans la phase des débats sur le fond. Mais, ce lundi 22 septembre, à la barre, un seul témoin a pu être entendu, avant un coup tactique d’une partie des avocats de la défense qui ont demandé la liberté provisoire de leurs clients.
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Avec notre correspondant au Cameroun, Polycarpe Essomba
Ce 22 septembre, l’audience venait de reprendre vers la fin de l’après-midi après une suspension d’une trentaine de minutes. Alors que les différentes parties au procès attendaient le prochain témoin de l’accusation, maître Charles Tchoungang, avocat de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga a été le premier, à la surprise générale à plaider pour la relaxe et la remise en liberté provisoire de son client.
Lenteur
Il a notamment fait valoir l’ordonnance de libération du 1er décembre 2023. Le texte, jamais appliqué, demandait la libération de Jean-Pierre Amougou Belinga et de Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron des services de renseignements camerounais, lui aussi inculpé dans cette affaire. Hier dans sa plaidoirie, Me Tchoungang a également pointé la lenteur des auditions des témoins de l’accusation.
Demandes de relaxe en cascade
Seulement cinq ont déjà été entendus alors que la liste en compte près d’une cinquantaine. D’autres avocats ont saisi l’occasion pour demander – en cascade – la relaxe de leurs clients, sept au total. Une stratégie qualifiée de « scandaleuse » par les avocats des parties civiles. Ils rappellent que ces demandes de libération avaient déjà été jugées défavorables, y compris au niveau de la cour d’appel. Le délibéré sur ces différentes demandes a été renvoyé à la matinée du 23 septembre. Le commissaire du gouvernement a, pour sa part, requis le rejet de celles-ci.
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