Afrique: Mondiaux d'athlétisme 2025 – Le continent décroche 23 médailles dont 10 en or

Dakar — Vingt-trois médailles dont dix en or ont été remportées par les athlètes africains aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo 2025, faisant mieux qu’à Budapest 2023 où le continent avait récolté 26 breloques, mais seulement neuf en or.
Pékin 2015 reste la campagne africaine la plus prolifique des dix dernières années aux Mondiaux d’athlétisme, avec un total de 32 médailles, dont 12 en or.
Sur les quatre dernières éditions, l’Afrique a obtenu 26 breloques (9 or), en 2023 à Budapest. Vingt-huit médailles (9 or) en 2022, à Eugene, aux Etats-Unis, 26 médailles (7 or), en 2019 à Doha et en 2017, à Londres, 27 (9 or).
À Tokyo 2025, les athlètes africains ont certes remporté moins de médailles (23, dont sept en argent et six en bronze), mais signé leur meilleure moisson en or (10) depuis quatre éditions.
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Depuis Pékin 2015, c’est la deuxième meilleure participation africaine aux Championnats d’athlétisme, en termes de médailles remportées.
Le Kenya, leader africain de l’athlétisme mondial
Le continent a brillé sur la course de vitesse et les courses de fond et demi-fond, sa chasse gardée, avec le Kenya qui a décroché 11 médailles, sept en or, deux en argent et deux en bronze. Il a égalé son meilleur total, en termes de médailles d’or, établi lors de l’édition 2015 à Pékin.
Lors de ces 15e Championnats mondiaux, le Kenya avait terminé en tête du classement des nations avec 16 médailles dont 7 en or, devançant la Jamaïque (12 médailles, dont 7 en or). Le pays de l’Afrique de l’Est a terminé deuxième au classement finale des médailles, derrière les Etats-Unis qui ont récolté 26 médailles (16 en or, 5 en argent et 5 en bronze).
En 2017 et 2019, les athlètes kényans ont décroché le même nombre de médailles (11 dont cinq en or). En 2022, ils n’ont obtenu que deux médailles en or sur un total de 10. En 2023, le Kenya a gagné 10 médailles dont quatre en or.
Cette domination du Kenya sur ces disciplines est portée par la constance de ses athlètes comme Faith Kipyegon qui s’est imposée à Tokyo 2025 sur 1500 mètres. C’est son quatrième titre de championne du monde, après Budapest, Eugene et Londres.
L’athlète de 31 ans est triple championne olympique du 1 500 mètres, en 2016 à Rio, en 2021 à Tokyo et en 2024 à Paris. A Paris comme à Tokyo, elle a terminé deuxième sur 5 000 mètres, toujours derrière sa compatriote Beatrice Chebet. Elle était championne du monde en titre du 5 000 mètres.
Reine de la course de fond, Chebet a obtenu, à Tokyo, l’or sur 5 000 et 10 000 mètres comme aux Jeux olympiques de Paris 2024, il y a plus d’un an. L’athlète de 25 ans est championne du monde 2024 de cross en individuelle et par équipes, à Belgrade.
Leur compatriote Emmanuel Wanyonyi, champion olympique, est sacrée sur 800 mètres. L’athlète de 21 ans a établi au passage un nouveau record des Mondiaux (1’41″86). Peres Jepchirchir a remporté le marathon féminin (42,195 km). La Kényane, championne olympique de 2021, a réalisé sa course en 2h24’43 ». Des résultats qui prouvent que le demi-fond et la course de fond sont et restent une affaire du Kenya.
Le Botswana a aussi offert à l’Afrique deux médailles d’or de plus et une en bronze exclusivement sur course de fond. Les Botswanais ont décroché l’or sur le relais 4×400 mètres, dimanche. Quelques jours avant, Busang Collen Kebinatshipi a décroché l’or sur 400 mètres avec en bonus la meilleure performance de l’année (43″53). Sur la même course, son compatriote Bayapo Ndori (44″20) a décroché l’une des six médailles de bronze africains.
La Tanzanie a décroché la médaille d’or au marathon masculin. Alphonce Simbu, premier athlète tanzanien à remporter un titre mondial, a franchi la ligne d’arrivée après une course de 2h09’48 ».
L’Algérie, le Maroc et le Nigeria ont eu chacun une médaille en argent, obtenues respectivement par le double médaillé olympique en titre Soufiane El-Bakkali au 3000 mètres steeple, le Nigérian Tobi Amusan sur 110 mètres haies et l’Algérien Djamel Sedjati sur 800 mètres. L’Afrique du Sud a gagné la médaille de bronze sur le relais 4×400 mètres.
Contre-performances et absences remarquées
L’Ethiopie a moins performé lors de cette édition 2025. Ses athlètes, habitués à monter sur la plus haute marche du podium dans les couses de fond, ont obtenu quatre médailles, deux en argent et autant en bronze.
Le Botswanais Letsile Tebogo, médaillé olympique 2024 sur 200 mètres, a terminé à la quatrième place en finale de la discipline. Il est devancé par les américains Noah Lyles et Kenneth Bednarek et le Jamaïcain Bryan Levell.
Le champion du monde 2023 du triple-saut, le Burkinabé Hugues Fabrice Zango, a terminé 7e place. Il participait à ses derniers championnats du monde.
L’Ivoirienne Marie-Josée Talou a raté sa finale du 100 mètres. Elle a fini 7e de la course remportée par l’Américaine Melissa Jefferson-Wooden.
Vingt-quatre ans de disette pour l’athlétisme sénégalais
Quatre sénégalais, Louis François Mendy (110 mètres haie), Saly Sarr (triple saut), Amath Faye (saut en longueur), Mamadou Fall Sarr (100 mètres), étaient en lice.
L’athlète sénégalaise Saly Sarr qualifiée en finale a terminé sixième. La pensionnaire du Centre africain de développement de l’athlétisme (AADC) a réalisé un saut de 14,55 mètres, battant son record personnel de 14,41 mètres. Mendy a été éliminé en demi-finale. Le hurdler sénégalais de 26 ans n’a pas terminé sa course.
Fall Sarr s’est arrêté dès les séries sur 100 mètres. Son compatriote Faye a terminé 21e au saut en longueur et a manqué de faire partie des douze premiers athlètes, sur les 30 concurrents, devant prendre part à la finale.
Amy Mbacké Thiam est la dernière athlète sénégalaise médaillée aux Championnats du monde d’athlétisme. Elle avait remporté l’or sur 400 mètres, il y a 24 ans (2001) à Edmonton (Canada).