RDC: à Lubumbashi, les femmes commerçantes transfrontalières lancent un appel pour la paix

À l’occasion de la Journée internationale de la paix ce 21 septembre, les femmes commerçantes transfrontalières de la région des Grands lacs lancent un appel fort pour le retour de la paix. Car, à cause du conflit dans l’est de la RDC, secoué par la guerre entre l’armée congolaise et l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda, les commerçantes transfrontalières qui vivent dans la région ont vu leur activité économique et leurs revenus se réduire. Une délégation de femmes commerçantes a fait le déplacement à Lubumbashi pour le congrès des maires et bourgmestres de la région des Grands Lacs.

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Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

À Lubumbashi, une délégation des petites commerçantes transfrontalières mène le plaidoyer. Selon l’ONG Alerte internationale, près de 20 000 femmes de Goma, Bukavu et Uvira vivent du commerce transfrontalier. Mais la guerre pèse sur ce secteur vital.

« L’argent ne circule pas »

Mathilde Mambo, vient de Bukavu. Elle vend de la farine de manioc qu’elle importe de la ville rwandaise de Rubavu : « Lorsque nous étalons la marchandise au marché, personne n’achète. Pendant la guerre, les gens ont tout perdu et l’argent ne circule pas. Parfois, je reste au marché jusqu’au soir sans rien vendre et je ne peux même pas acheter un pain pour les enfants. »

Aujourd’hui, 85% de ces femmes commerçantes transfrontalières de l’Est de la RDC ont perdu leur capital, indique l’ONG Alerte internationale. Par ailleurs, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC affecte aussi près de 10 000 femmes burundaises qui dépendent du commerce transfrontalier avec le Congo.

« On dépense plus et on gagne moins »

Pulchérie Aisha est commerçante de la ville burundaise de Gatumba : « Par le passé, je pouvais commander la marchandise au Congo par téléphone et la réceptionner sans trop dépenser. J’économisais le coût de transport et de la manutention. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible à cause de la guerre. On dépense plus et on gagne moins. En tant que mère, je dois continuer à travailler pour nourrir la famille. Parfois, au lieu de gagner 2 000 francs par jour, je n’en perçois que la moitié. »

Les commerçantes transfrontalières demandent donc la fin du conflit pour protéger les milliers de familles qui vivent des échanges entre pays voisins.

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