Élections au Malawi: le président sortant Lazarus Chakwera dénonce des irrégularités

L’attente se poursuit au fil du décompte des résultats de l’élection présidentielle de mardi, au Malawi. Dix-sept candidats étaient en lice, dont les deux principaux – le chef de l’État sortant, Lazarus Chakwera qui vise un second mandat, et son prédécesseur, Peter Mutharika. Ils s’affrontent pour la quatrième fois dans les urnes depuis 2014. Mais alors que la centralisation des résultats touche à sa fin, Lazarus Chakwera a dénoncé vendredi 19 septembre des irrégularités.

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Samedi en fin de journée, la commission électorale du Malawi (MEC) attendait encore les résultats de quatre des 36 circonscriptions électorales du pays. Alors que des tendances circulent sur Internet, le directeur de la communication de l’institution a rappelé que la MEC devait compiler tous les résultats avant d’annoncer le nom du vainqueur. 

Toutefois, le processus ne se déroule pas dans la quiétude. Le forum de la société civile a exhorté la police à accélérer ses enquêtes sur les accusations de falsification des résultats. Huit personnes ont été arrêtées. Selon la police, elles travaillaient à la saisie des données de l’élection et auraient essayé de manipuler des chiffres.

Les accusations d’irrégularités lors des élections sont régulières au Malawi. En 2019, la réélection de Peter Mutharika avait été invalidée. Il avait dû s’incliner face à Lazarus Chakwera lors d’un nouveau scrutin.

Le Parti du congrès du Malawi saisit la commission électorale

Cette fois, c’est l’actuel chef de l’État qui dénonce des irrégularités dans près de la moitié des districts du pays. Son parti, le Parti du congrès du Malawi, a déjà saisi la Commission électorale, de même qu’une autre formation, le Front démocratique uni, dont le candidat a dénoncé samedi devant la presse des « irrégularités sérieuses dans de multiples centres de centralisation » des résultats.

Dans ce contexte, quatre chaînes de télévision, dont le diffuseur public, ont interrompu vendredi leur diffusion de résultats sous l’effet de pressions, selon une organisation de défense des droits de la presse.

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