RDC: les Wazalendo font encore parler d’eux au Sud-Kivu

Les Wazalendo, ces groupes armés locaux, alliés de l’armée congolaise, se sont affrontés pendant deux jours à Mwenga, à environ 130 kilomètres de Bukavu. Selon des sources locales, le bilan fait état de huit morts, dont cinq miliciens. Un événement qui rappelle ceux d’Uvira, une semaine plus tôt, où ces miliciens avaient obtenu le départ d’un officier FARDC. Il montre aussi la délicatesse de gérer ces groupes, qui agissent illégalement face aux autorités et recourent à différents moyens de financement.

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Tout est parti de la destruction des barrières installées sur la route nationale 2. Une opération qui a été menée par quelques commandants wazalendo, avec, parmi eux, Foka Mike, ancien ministre provincial du Sud-Kivu, avec l’appui d’un officier de l’armée basé à Mwenga. Plusieurs postes le long de la route ont été démantelés, certains même brûlés. Ces barrières avaient été placées notamment par un groupe appelé « Papco ».

Taxes illégales

Les barrières servaient à récolter des taxes illégales sur les passants, les petits commerçants, les motos et les véhicules. Des montants allant de sept à quarante dollars par traversée. Face à cette pression, « Papco » a accepté de réduire les frais, mais pas de supprimer les postes. Le groupe explique notamment que les combattants wazalendo financent en partie leurs activités grâce à ces taxes. Au moins sept groupes des territoires de Mwenga et Shabunda ont écrit aux autorités nationales.

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Dans leur mémo, ils demandent la révocation du commandant Tshihutu Vela, commandant du régiment 3306 basé à Mwenga. Ils notent aussi que certains groupes sont financés directement par Kinshasa et d’autres payés par des sociétés minières étrangères présentes dans la région. Même constat plus au nord. À Musienene, dans le territoire de Lubero, la société civile a déposé un autre mémo auprès de l’administrateur du territoire.

Sommes jugées exorbitantes

Elle réclame le départ des groupes wazalendo accusés d’ériger des barrières illégales, d’exiger des sommes jugées exorbitantes et de multiplier les tracasseries. Pour les autorités, la difficulté reste entière. L’identification annoncée n’a pas encore commencé. Avec pour résultat que ces groupes diversifient leurs financements, deviennent plus autonomes et échappent toujours, pour certains, au contrôle de Kinshasa.

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