RDC: une reprise du procès de l'ex-président Joseph Kabila sans nouveaux témoins

L’ancien président congolais Joseph Kabila est accusé de complicité avec le mouvement armé AFC/M23. Alors que la Haute cour militaire devait rendre son verdict le 5 septembre 2025, les parties civiles avaient demandé une reprise de l’instruction, mettant en avant notamment des témoins à appeler à la barre.

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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi

Les parties civiles avaient prévu de présenter trois nouveaux témoins pour détailler les liens financiers présumés entre Joseph Kabila et l’AFC/M23. Finalement, il n’y a eu personne à la barre pour des questions de sécurité, explique maître Jean-Marie Kabengele : « On a pensé que l’on ne pouvait pas les sécuriser alors que nous, avocats, professionnels de la justice, nous faisons l’objet de menaces de mort. Leurs garanties de sécurité n’étaient pas à l’ordre du jour. Raison pour laquelle on n’a pas pu prendre ces risques. »

Les avocats des parties civiles ont surtout insisté sur leur demande de requalification de la charge de trahison en espionnage. Pour eux, la nationalité de l’ancien président fait débat. Les avocats avancent que Joseph Kabila serait en réalité Rwandais et s’appellerait Hyppolite Kananbe. Ils le présentent comme un membre de la famille de James Kabarebe, ancien ministre rwandais de la Défense et qui fut en 1997, proche de Laurent-Désiré Kabila et chef d’état-major de l’armée congolaise. 

Ensuite, les avocats ont détaillé les montants des dommages et intérêts qu’ils réclament pour indemniser les victimes du conflit. Le chiffre revu à la hausse de 25 milliards à plus 30 milliards de dollars. Des parties civiles qui ne demandent pas l’application de la peine de mort : « Joseph Kabila doit rester toute sa vie en prison pour être confronté aux conséquences de ces actes », a plaidé le représentant de l’État congolais.

Pas de changement du côté du ministère public qui a requis la peine de mort. Le verdict est désormais attendu dans les 10 jours ouvrable.

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