Sénégal: Ousmane Sonko rappelle l'impératif de 'répondre aux besoins de bien-être économique et social'

Dakar — La réussite du projet de transformation nationale repose sur la discipline collective, la cohérence des actions et la redevabilité individuelle de chaque membre du gouvernement, a dit le Premier ministre, Ousmane Sonko, en présentant une feuille de route du nouveau gouvernement centrée sur la nécessité de « répondre aux besoins de bien-être économique et social » des Sénégalais.
Dans sa communication au dernier Conseil des ministres, mercredi, le chef du gouvernement « a rappelé que la réussite du projet de transformation nationale repose sur la discipline collective, la cohérence des actions et la redevabilité individuelle de chaque membre du gouvernement ».
Le comité de mise en oeuvre du Plan de redressement économique et social 2025-2028 a été institué par un arrêté du 7 août dernier, ce qui « constitue le premier jalon d’accélération de la mise en oeuvre de l’Agenda national de transformation », a souligné Ousmane Sonko, cité dans le communiqué du Conseil des ministres.
Il a demandé à tous les membres du gouvernement de soutenir les actions de ce comité « en répondant avec diligence à ses sollicitations et en participant activement à ses travaux, dans la mesure des besoins exprimés ».
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M. Sonko dit attendre du gouvernement « une dynamique nouvelle, fondée sur une exécution plus efficace des directives et des instructions, un engagement renforcé dans l’appropriation et le portage des projets, une rigueur accrue dans la préparation et la structuration des initiatives, ainsi qu’une réactivité et une organisation exemplaires pour transformer nos ambitions en résultats tangibles ».
Le Premier ministre « a souligné l’impératif d’une extrême rigueur dans la gestion des départements ministériels, qu’il s’agisse des crédits, des divers avantages de fonction, des personnels, de l’utilisation des moyens mis à leur disposition, qui ne peut faire l’objet d’une quelconque dérogation », a noté la secrétaire d’État chargée des Relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement, Marie Rose Faye.
Elle ajoute, en citant Ousmane Sonko, qu’il sera demandé aux corps de contrôle de s’assurer du respect de ces exigences de rigueur par des contrôles réguliers.
« Améliorer les relations [du gouvernement] avec les entreprises »
Dans cet esprit, le chef du gouvernement « a exhorté chaque membre du gouvernement à se hisser à la hauteur des exigences de sa charge, à observer et à faire observer l’humilité et l’exemplarité dans l’accomplissement des missions, en posant des actes allant toujours dans le sens du renforcement de la confiance entre les populations et l’État ».
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le Premier ministre a rappelé que la bonne exécution du travail gouvernemental requiert « des exigences fortes telles que la cohésion dans l’application de la politique gouvernementale, la réserve et la discrétion professionnelles, la célérité, la proactivité, le pragmatisme, la collégialité, ainsi que la proximité avec les populations, par l’écoute active, le dialogue et la concertation ».
Il a par ailleurs demandé aux membres du gouvernement d »‘améliorer les relations avec les entreprises, [de] rendre l’administration plus crédible et plus proche des préoccupations du secteur privé ».
Ousmane Sonko pense que « la mise en place d’une administration publique moderne et performante est devenue un indicateur clé ». Cela devrait contribuer à la réalisation de « projets structurants dont l’impact sur l’économie est essentiel », a-t-il ajouté.
Le communiqué du Conseil des ministres rapporte que le Premier ministre a « plaidé pour une forte implication du secteur privé et la création massive d’emplois, qui doivent être rigoureusement suivies par les ministres concernés ».
« Pour booster définitivement l’économie, la stratégie des filières doit être mise en oeuvre sans tarder. Des secteurs offrant de réelles potentialités et recelant de précieux acquis historiques doivent être lancés immédiatement », a suggéré Ousmane Sonko.
Il a énuméré plusieurs filières, dont les phosphates, les cuirs et les peaux, le coton, les médicaments et le numérique.
Le « New Deal technologique », un pilier de la relance du secteur tertiaire
Les secteurs « déjà bien ancrés dans le tissu économique et social, qui traversent des difficultés, doivent être redressés impérativement. Il en est ainsi du secteur des oléagineux, avec la SONACOS », la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal.
M. Sonko considère que la transformation digitale, à travers le « New Deal technologique », est « un pilier essentiel pour relancer le secteur tertiaire », une perspective à laquelle le « renouveau » de la société nationale La Poste devrait contribuer décisivement.
« L’industrie chimique et les agropoles doivent constituer des piliers importants pour la création d’emplois et l’équité territoriale. Les ressources minières et le gaz doivent faire l’objet d’une exploitation optimale pour garantir l’essor industriel », a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre est d’avis aussi qu »‘une priorité doit être accordée à la refondation de notre système éducatif, de la gouvernance des universités et du système de santé ».
Etant entendu que « la réalisation des infrastructures et des équipements est le point critique de ces deux secteurs clés ».
Il convient à ce titre de terminer tous les chantiers scolaires et universitaires, ainsi que les infrastructures sanitaires, selon le chef du gouvernement.