Algérie : le gros regret de Mourad Meghni

Considéré comme un prodige à ses débuts, et même présenté comme le “nouveau Zidane”, Mourad Meghni n’a jamais eu la carrière à la hauteur des immenses attentes placées en lui. Miné par les blessures, l’ancien meneur de jeu a tout de même marqué l’histoire des Fennecs, en devenant l’un des premiers binationaux à choisir l’Algérie après avoir joué pour la France en Espoirs. Invité de l’émission Ballon, Main, Corps !, il est revenu sur son choix de carrière et sur le grand rendez-vous manqué de sa vie : la Coupe du monde 2010.

Né d’un père algérien et d’une mère portugaise, formé à Clairefontaine puis révélé en Italie, Mourad Meghni est l’un des premiers joueurs à avoir profité de la loi de 2009 permettant aux internationaux Espoirs de changer de sélection avant leurs 21 ans. Une réforme sur les binationaux qui a alors fait polémique en France, mais qui a ouvert la voie à une nouvelle génération de joueurs d’origine africaine optant pour leur pays de leurs parents.

Le pionnier des binationaux

« J’ai choisi l’Algérie car j’ai plus grandi avec cette culture. En équipe de France, je commençais à ne plus être à l’aise avec les valeurs, et quand l’Algérie m’a appelé, je me suis tout de suite senti mieux », a-t-il expliqué dans l’émission animée par le Camerounais Sébastien Bassong et le Sénégalais Ricardo Faty, formés comme lui à l’INF Clairefontaine.

Le Mondial 2010, une cicatrice ouverte

L’histoire aurait pourtant pu être belle. Après avoir disputé la CAN 2010 avec les Fennecs, Meghni se blesse gravement quelques mois plus tard, au moment où l’Algérie retrouvait la Coupe du monde pour la première fois depuis 24 ans. « J’ai tout essayé pour jouer, mais ça n’a pas marché. C’était ma plus grosse blessure, je suis resté près d’un an sans jouer », confie-t-il.

Ce forfait reste son plus grand regret, tant le rendez-vous sud-africain représentait une opportunité unique de briller au plus haut niveau avec son pays.

Un talent qui laisse des regrets

Revenu aussi sur ses débuts en Italie, Meghni reconnaît aujourd’hui une certaine insouciance : « Quand je jouais, je pensais être suffisamment bon. Avec le recul, je me dis que j’aurais pu faire plus. »

Révélé pour ses dribbles chaloupés et son élégance sur le terrain, avec une gestuelle de “faux-lent” qui rappelait un certain Zizou, il n’aura – finalement – disputé que neuf petits matchs avec les Fennecs. Mais les supporters algériens n’ont pas oublié son talent…

Entre attachement sincère à l’Algérie et carrière contrariée, Mourad Meghni incarne à la fois l’histoire des pionniers binationaux et la fragilité des destins brisés par les blessures.

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