Ile Maurice: Une deuxième liste de divers produits suggérée

Le ministère du Commerce a réuni, le 11 septembre, autour de la table les principales parties prenantes, dont les associations de consommateurs et acteurs du commerce afin d’examiner une deuxième liste de produits qui pourraient bénéficier de subventions dans le cadre du Price Stabilisation Fund. Pour rappel, ce fonds, doté de Rs 2 milliards pour l’exercice 2025-26, a déjà mobilisé environ Rs 400 millions pour soutenir les ménages face à la hausse du coût de la vie. Depuis le 26 août, des ajustements ont permis de réduire les prix de cinq produits essentiels : Rs 50 par kilo de lait en poudre, Rs 15 par litre d’huile de soja, Rs 55 par boîte de lait infantile, 50 sous par couche bébé et Rs 10 par portion de fromage.
La seconde phase est en préparation et la liste proposée devrait être transmise au ministère des Finances pour une évaluation des coûts, avant d’être examinée par le comité interministériel et, éventuellement, soumise au Conseil des ministres.
Les associations de consommateurs ont avancé plusieurs suggestions pour la deuxième liste. L’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), présente à la réunion, a soumis une série de propositions. Son secrétaire général, Jayen Chellum, a notamment plaidé pour l’ajout des grains secs, les oeufs, les conserves – comme le poisson et la viande en boîte -, du thé, du beurre, de la margarine entre autres.
De son côté, Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (APEC), souligne que les subventions visent les produits les plus consommés.
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S’il accueille favorablement les efforts supplémentaires des autorités, il estime toutefois qu’«il est important que, lorsque le prix d’un produit baisse, le consommateur puisse réellement en ressentir les effets. La réduction des prix sur les produits subventionnés peut alléger directement le panier ménager, en particulier des familles au bas de l’échelle», affirme-t-il.
Évolution des prix
Par ailleurs, l’ACIM insiste pour que les produits dérivés suivent l’évolution des prix des matières premières. «Quand l’huile avait augmenté, les produits comme les mines, roti, dholl puri ou gâteaux frits avaient immédiatement suivi la hausse. Maintenant que le prix de l’huile a baissé, il est logique que ces produits connaissent eux aussi une réduction. Il en va de même pour les produits laitiers, entre autres», estime Jayen Chellum.
Autre revendication de l’association : l’introduction de normes pour certains produits. L’ACIM cite en exemple son dernier survey sur les prix de la street food, en particulier dholl puri et roti, où un dholl puri de 70 g avec curry était vendu au même prix qu’un autre de 140 g. «Il est inacceptable que des produits de poids différents soient proposés au même prix par unité sans encadrement.
Un produit peut être plus léger et moins garni, mais coûter autant qu’un autre», ajoute le secrétaire général, qui réclame également un meilleur suivi des mesures annoncées. Dans le même esprit, il est relevé que certaines denrées affichent des marges de profit élevées, ce qui pèse lourdement sur les ménages.