Afrique: L'Éthiopie est qualifiée comme fer de lance de la transition verte sur le continent

Addis-Abeba — Lors du sommet africain sur le climat, l’Éthiopie a été saluée comme un exemple régional de leadership écologique, incarnant une transition ambitieuse vers un avenir résilient et bas carbone.

Dans un entretien exclusif avec l’Agence des Nouvelles Éthiopiennes(ENA), Dennis J. Sonwa, directeur de la Recherche, des Données et de l’Innovation au WRI Afrique (World Resources Institute), a mis en lumière les efforts du pays dans les domaines de l’énergie propre, de l’urbanisme durable et de la coopération régionale.

Sonwa a souligné le rôle exemplaire de l’Éthiopie dans la réponse continentale à l’urgence climatique.

Il a remercié chaleureusement les autorités éthiopiennes, saluant leur engagement à réunir les acteurs africains pour construire une feuille de route commune vers un avenir résilient et bas carbone.


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Selon lui, l’Éthiopie se distingue par son urbanisme tourné vers la nature, avec des villes comme Addis-Abeba qui intègrent activement des solutions fondées sur la nature (nature-based solutions), telles que les espaces verts et une planification respectueuse des écosystèmes.

Ces initiatives, selon Sonwa, pourraient servir de modèle à d’autres villes africaines confrontées à une urbanisation rapide.

Mais l’élément central mis en avant reste l’inauguration récente du Grand Barrage de la Renaissance, saluée comme une transformation d’un potentiel naturel en énergie durable.

Ce projet, selon Sonwa, va bien au-delà des frontières éthiopiennes en fournissant une énergie propre à l’échelle régionale, tout en réduisant la dépendance au bois de chauffe, un facteur majeur de déforestation notamment dans le bassin du Congo.

« L’énergie est comme le sang dans le corps humain. Sans elle, aucun développement n’est possible », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité pour l’Afrique de construire un mix énergétique adapté, intégrant hydroélectricité, solaire, et autres sources renouvelables, contextualisées selon les paysages et les besoins locaux.

Selon Dennis J. Sonwa, l’Afrique reste extrêmement vulnérable au changement climatique, bien qu’elle soit l’un des continents les moins responsables des émissions mondiales de gaz à effet de serre environ 4 % du total. Pourtant, ce sont ses populations qui en subissent les conséquences les plus graves : inondations, sécheresses, insécurité alimentaire, érosion des côtes et déforestation massive.

Dennis Sonwa a souligné l’importance de la diplomatie climatique africaine fondée sur la science, le leadership politique, et la société civile pour faire entendre la voix du continent sur la scène internationale.

Il a appelé à un renforcement de la coopération régionale, citant des exemples de projets transfrontaliers comme ceux du bassin du Ruzizi ou du Congo, qui montrent que les ressources naturelles africaines doivent être gérées collectivement.

À l’occasion du Nouvel An éthiopien, célébré le 11 septembre, Dennis J. Sonwa a adressé ses voeux de paix et de prospérité au peuple éthiopien : « Je souhaite à nos frères éthiopiens une année de prospérité, de développement harmonieux entre l’homme et la nature, et d’engagement fort pour un avenir durable. »

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