Ile Maurice: Les combats de ReA face au recensement ethnique

Depuis sa fondation en 2005, Rezistans ek Alternativ (ReA) s’est fermement opposé à l’usage du recensement ethnique de 1972 comme référence pour la représentation politique à Maurice. Le parti considère que ce système institutionnalise le communautarisme et contrevient aux principes d’égalité et de non-discrimination.
En 2005, ReA a porté une plainte devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies, contestant l’obligation pour les candidats de déclarer leur appartenance ethnique lors des élections générales.
En 2012, le Comité a rendu une décision favorable à ReA, estimant que cette exigence violait les droits politiques fondamentaux des citoyens, notamment le droit de participer aux affaires publiques sans discrimination fondée sur l’origine ethnique.
En réponse à cette décision, la Cour suprême de Maurice a statué en 2014 que les candidats n’étaient plus tenus de déclarer leur appartenance ethnique lors de leur candidature. Cependant, cette avancée a été partiellement annulée en 2019, lorsque la Cour a jugé que la Constitution, qui repose sur les données du recensement de 1972, imposait toujours cette obligation pour les candidats souhaitant bénéficier du Best Loser System.
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En 2023, ReA a tenté de contester cette décision en faisant appel devant le Privy Council. Cependant, la Cour suprême a rejeté leur demande, arguant que la disposition législative contestée avait déjà été abrogée et que les arguments présentés n’étaient pas nouveaux.