Adil Hermach : “coacher en Afrique ou au Maroc, ça me dit bien” [Exclu]
Après une carrière de joueur qui l’a vu évoluer notamment à Lens et Toulouse et porter les couleurs du Maroc (24 sélections entre 2008 et 2014), Adil Hermach s’est reconverti en entraîneur, au Nîmes Olympique, club de sa ville natale. D’abord passé par les U18 et la réserve, le technicien de 39 ans a ensuite coaché l’équipe A des Crocos durant 40 matchs, d’avril 2024 à juin 2025, avant son départ suite à la relégation en en National 2. Adil Hermach est revenu en exclusivité pour Afrik-Foot sur cet épisode, évoquant aussi ses attentes pour l’avenir.
Interview réalisée par A.P.
Tout d’abord, comment allez-vous Adil Hermach ?
Écoutez, ça va ! On est encore un peu en vacances (interview réalisée fin août, ndlr), en attendant un bon projet, on profite de la famille et voilà, ça va ! C’est bien aussi, quand toute ta vie tu n’as quasiment pas connu de vacances d’été, d’avoir ce temps-là. Ça fait bizarre, mais c’est cool, ça permet de se recentrer aussi.
Vous êtes libre de tout contrat après la fin de votre aventure au Nimes Olympique. Comment s’est passée cette première expérience pour vous en tant qu’entraîneur principal ?
Toutes les bonnes choses ont une fin. Il y a eu un départ idyllique parce que j’arrive à sauver le club sur les six dernières journées de la saison 2023/24. Il nous fallait quatre victoires sur ces six derniers matches et on a réussi à aller les chercher. La saison passée, c’est la première où je dois vraiment tout faire de À à Z. Il y a eu du positif mais malheureusement, on retiendra le gros point noir, la descente et tout ce qui n’a pas été bien fait. Mais j’ai beaucoup appris, j’ai engrangé beaucoup d’expérience. Il faut relativiser. Le Nîmes Olympique va renaître, il n’y a pas de soucis.
“C’est très complexe de parler de l’ambiance nîmoise”
La situation avait l’air particulièrement tendue dans l’environnement d’un club qui était pourtant en Ligue 1 il y a finalement peu de temps. Comment avez-vous vécu tout cela ?
On me dit souvent que le club était en Ligue 1 il y a peu de temps. Moi, je m’occupe de ce que j’ai vécu moi, c’est-à-dire un an et trois mois en National. Je n’ai pas connu le club en Ligue 1, je ne sais pas ce qui s’est passé à ce moment-là. Je connais très bien la ville, très bien le club, je pourrais très bien en parler.
Après, voilà, un club, ce n’est pas que le match du vendredi soir à 19h30 de l’équipe première, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Un club, c’est toute une gymnastique autour de l’équipe première certes, mais ce n’est pas que ça. C’est clair que ça contribue à ce que le club vive bien, pas de soucis, mais il n’y a pas que ça. Si on lit entre les lignes, ça doit être beaucoup plus général.
C’est très complexe de parler de l’ambiance nîmoise. C’était le président contre les supporters, le président contre la ville. J’avais dit une fois après un match : « Nîmes Olympique rime avec politique ». Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible qu’à chaque fois le Nîmes Olympique soit associé à la politique de la ville, moi, je n’étais pas là pour ça. Donc le cadre de travail n’était pas sain. Mais j’ai accepté le challenge et c’est comme ça.
“J’aurais pu être adjoint dans un club plutôt pas mal, mais j’ai dit non”
Et maintenant, c’est quoi la suite pour vous ?
J’espère pouvoir intégrer la promotion pour le BEPF. Mais d’abord, je vais me reposer, me refaire un peu mentalement parce que c’était une année très éprouvante. Et puis, on va attendre de trouver un projet intéressant.
Avez-vous eu des contacts pour reprendre un projet cet été ?
Il y a eu deux trois petits contacts. Mais à chaque fois, ça n’a pas été plus loin. La seule fois où ça a été plus loin, j’ai finalement décidé de ne pas y aller, c’était pour être adjoint dans un club plutôt pas mal. Mais l’Afrique, c’est vrai que ça me dit bien aussi. Le Maroc en tant qu’ancien international par exemple. On attend d’avoir des touches plus concrètes ici.
Interview réalisée par A.P.
