Afrique: Éliminatoires Mondial 2026 – Une première défaite pour Brys, qui pointe des «choses extrasportives»

Marc Brys a connu sa première défaite avec le Cameroun au pire des moments. En s’inclinant 1-0 contre le Cap-Vert mardi 9 septembre, les Lions indomptables se sont mis dans une situation délicate vis-à-vis de la qualification à la Coupe du monde 2026. Au point que les choix offensifs du sélectionneur se retrouvent questionnés, quand lui évoque le contexte extrasportif au Cameroun.

Jusqu’à mardi, Marc Brys demeurait un sélectionneur invaincu à la tête du Cameroun. Mais il a suffi d’une défaite sur la pelouse du Cap-Vert (1-0) pour hypothéquer les chances de qualifications des Lions indomptables pour la Coupe du monde 2026. Les Camerounais accusent désormais quatre points de retard sur les Requins bleus, qui occupent la première place du groupe D. Avec deux matchs restant pour engranger des points, l’affaire s’est sérieusement compliquée.

« À un moment donné, le doute s’est installé dans notre équipe, je ne sais pas pourquoi », a lancé le sélectionneur en conférence de presse après la rencontre, qui a tout de même félicité l’adversaire : « On a vu une équipe soutenue par son peuple et elle a su profiter de son temps fort, ce que nous n’avons pas pu faire. Le Cap-Vert a réussi, je les félicite. »


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Une réussite capverdienne pas étrangère à ses joueurs offensifs, notamment Jovane Cabral et Dailon Livramento. Les deux joueurs ont donné des sueurs froides à la défense de Marc Brys, surtout Livramento qui a inscrit le seul but du match en traversant la moitié du terrain. Des prestations qui s’inscrivent en opposition à celle des attaquants camerounais, très discrets.

« En deuxième mi-temps, on a mieux joué qu’en première. On a essayé de mettre la pression sur notre adversaire et de créer des occasions », a glissé Marc Brys. Il y a eu du mieux en fin de match, certes, avec une équipe tournée vers l’offensive pour tenter d’égaliser, au point de concéder quelques très grosses occasions d’ailleurs. Mais cela a finalement été insuffisant pour marquer.

Vincent Aboubakar pointé du doigt

Les prestations des attaquants camerounais ont d’ailleurs été pointées du doigt au Cameroun, particulièrement le cas de Vincent Aboubakar. Complètement transparent durant la rencontre et remplacé à la 79e minute, il semble toujours bénéficier de la confiance du sélectionneur, avec qui il a disputé presque chaque minute à la pointe de l’attaque depuis l’arrivée de Brys sur le banc. Et ce, alors même qu’il se retrouve sans club au terme du mercato d’été.

Des internautes et des médias camerounais en ont profité pour déterrer d’anciennes déclarations d’Aboubakar, à l’occasion d’une émission de Téléfoot diffusée en France en février 2014, lorsque l’attaquant évoluait encore au FC Lorient. Il y avait enjoint Samuel Eto’o de passer le flambeau, assurant que celui qui était encore l’attaquant star des Lions indomptables ne pourrait pas « jouer en sélection jusqu’à 50 ans ». À cette époque, Eto’o avait 33 ans… le même âge qu’Aboubakar aujourd’hui.

Sa présence constante dans les onze de départ concoctés par Marc Brys interroge, d’autant plus que le sélectionneur a décidé de se passer de deux jeunes attaquants de pointe, Christian Kofane (19 ans, Bayer Leverkusen) et Karl Etta Eyong (21 ans, Levante), qui auraient pu apporter un nouveau souffle au secteur offensif. Si Kofane aurait préféré rester au repos pour la trêve internationale de septembre, Etta Eyong a assuré auprès d’Afrik Foot qu’il était « prêt à répondre à l’appel du sélectionneur à tout moment. »

Un contexte extrasportif extrêmement pesant

Après la rencontre, Marc Brys, a plutôt pointé du doigt des « choses extrasportives », pour expliquer en partie la défaite. Même si « ce n’est pas le moment d’en parler » selon lui. Il est vrai que le contexte est particulièrement difficile depuis sa nomination début 2024 par le ministère des Sports camerounais, non souhaitée par Samuel Eto’o et la Fecafoot.

Entre une affaire de vraie-fausse démission cet été sur fond d’une affaire de salaire impayé et son adjoint Joachim Mununga toujours privé de présence sur le banc en raison du conflit avec la fédération, le technicien belge n’est pas aidé par son environnement. Reste que la situation est là : le Cameroun accuse quatre points de retard sur le Cap-Vert au classement, très loin du scénario imaginé pour ce groupe D.

Il va falloir mettre tout ça de côté et réaliser un sans-faute en espérant que les Requins bleus craquent sous la pression de l’enjeu dans les dernières journées, pour espérer se qualifier directement pour le Mondial. Auquel cas, il faudra espérer figurer parmi les meilleurs deuxièmes pour disputer les barrages.

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