Présidentielle en Côte d’Ivoire: réactions contrastées aux décisions du Conseil constitutionnel sur les candidatures

En Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel a retenu cinq candidatures pour la présidentielle du 25 octobre 2025 : parmi ces candidatures figurent celle du président sortant Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat, celle de Jean-Louis Billon, ou encore de Simone Ehivet Gbagbo. En revanche, le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures des deux principaux partis d’opposition.

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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

Pour les partis respectifs des opposants Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, c’est la douche froide. Ces deux candidats à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sont radiés de la liste électorale. Mais leurs formations espéraient jusqu’au bout que leurs dossiers soient retenus par le Conseil constitutionnel.

« Les Ivoiriens se retrouvent face à un véritable plébiscite organisé du président sortant, pour un quatrième mandat anticonstitutionnel », déplore Tidjane Thiam, du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).

« J’attendais que le juge dise le droit »

« J’attendais que le juge dise le droit », affirme de son côté Sébastien Dano Djédjé, le président exécutif du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui dénonce une décision « pleine de contradictions ». « On ne sait pas par quelle alchimie le Conseil constitutionnel est parvenu à éliminer les parrainages de Laurent Gbagbo », ironise-t-il.

L’indépendant Antoine Tiémoko Assalé prend acte du rejet de sa candidature, tout en déplorant « des incohérences », selon lui, dans l’invalidation de ses parrainages : « plus de 7 165 parrainages ont disparu » du décompte du Conseil constitutionnel, affirme-t-il. Le député de Tiassalé (sud du pays) estime qu’il faut « réformer le système de parrainages afin qu’il ne devienne pas un outil d’élimination arbitraire des candidats ».

Ces décisions du Conseil constitutionnel suscitent en revanche de la satisfaction parmi les candidats retenus.

« C’est du bon travail »

Dans l’opposition, l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo exprime sa « très grande émotion », tout en saluant « le Conseil constitutionnel qui a fait son travail avec sérieux, en donnant à chaque fois les détails qui ont motivé ses décisions ». « C’est du bon travail », souligne l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire.

Satisfaction également du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). En 2020, déjà, le Conseil constitutionnel avait estimé que la nouvelle Constitution adoptée en 2016 remettait les compteurs du nombre de mandats à zéro. « Notre candidat [le chef de l’État Alassane Ouattara, NDLR] va aborder le deuxième mandat de la IIIème République, affirme Kobénan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP. Le Conseil constitutionnel a dit le droit », ajoute ce responsable politique.

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