Afrique Australe: Sommet régional – Des parlementaires de la SADC attendus à Antananarivo

Après avoir accueilli en août dernier le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Madagascar se prépare à recevoir une nouvelle rencontre d’envergure régionale.
Cette fois-ci, ce sont les parlements des pays membres qui seront sous les projecteurs. En novembre prochain, la Grande Île accueillera la réunion du Comité exécutif du Forum parlementaire de la SADC, avec la participation attendue des présidents des Assemblées nationales et des Parlements des seize États membres.
Moins médiatisées que les sommets présidentiels, ces réunions n’en sont pas moins cruciales. Le Comité exécutif prépare les Assemblées plénières, définit les thèmes prioritaires et suit l’application des décisions déjà prises. Pour Madagascar, ce sera l’occasion de renforcer son rôle au sein de la SADC, alors même que le pays assure déjà la présidence du Forum parlementaire à travers le président de l’Assemblée nationale, Justin Tokely, élu pour un mandat de deux ans en 2024.
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Les discussions devraient porter sur les grands axes de la feuille de route de la SADC pour la période 2024-2026, axée sur la gouvernance, le climat, l’égalité des genres, l’économie et la transition numérique. L’enjeu est de taille : harmoniser les législations nationales et donner davantage de poids aux parlements dans le processus d’intégration régionale, longtemps dominé par les exécutifs.
Cap sur 2026
La réunion d’Antananarivo s’inscrit dans une dynamique de transformation institutionnelle. Le Forum parlementaire évolue vers un véritable Parlement de la SADC, une étape rendue possible par la signature d’amendements au traité fondateur de l’organisation. La prochaine grande échéance est fixée à juin 2026, avec une Assemblée plénière d’envergure visant à concrétiser cette mutation et à redéfinir les prérogatives du Parlement régional.
Pour Madagascar, accueillir la réunion de novembre est plus qu’un honneur protocolaire. C’est une vitrine diplomatique et une opportunité de s’imposer comme un acteur moteur dans la région. La présence des plus hauts responsables parlementaires renforcera non seulement les échanges politiques, mais aussi les liens humains et institutionnels au sein de la SADC. La Grande Île occupe d’ailleurs, depuis le dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement, une place centrale, avec la présidence tournante de l’organisation assurée actuellement par le président Andry Rajoelina.